Abainville est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
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Abainville | |
![]() Carte postale du village vers 1920. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Meuse |
Maire Mandat |
Jean-Claude Herpierre 2020-2026 |
Code postal | 55130 |
Code commune | 55001 |
Démographie | |
Gentilé | Abainvillois |
Population municipale |
290 hab. (2019 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 31′ 56″ nord, 5° 29′ 43″ est |
Altitude | Min. 282 m Max. 388 m |
Superficie | 13,67 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Ligny-en-Barrois |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Abainville est arrosée par l'Ornain.
Elle est située à mi-chemin entre Neufchâteau au sud-est et Bar-le-Duc au nord-ouest. La commune est traversée par le GR714.
Houdelaincourt | Houdelaincourt | Delouze-Rosières |
Houdelaincourt | ![]() |
Gondrecourt-le-Château |
Bonnet | Gondrecourt-le-Château | Gondrecourt-le-Château |
Abainville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,8 %), forêts (26,8 %), prairies (12,8 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Abainville est mentionnée pour la première fois en 1151 sous le nom Abuni villa dans le diplôme de Henri, évêque de Toul, Abienville en 1318, Aubienville en 1321, Abieville en 1580, Abianville en 1700, Abanivilla en 1711[8]..
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Abain- semble rappeler le nom du propriétaire du lieu, Abbon[9] (comprendre le nom de personne germanique Abbo au cas régime), bien que les formes anciennes vont plutôt dans le sens d'un anthroponyme germanique Abbewin[10].
Avant 1790, le village, situé dans le Barrois mouvant, dépendait du bailliage de Saint-Thiébault, puis de celui de Lamarche, de la prévôté de Gondrecourt et du Parlement de Paris. Il faisait partie du diocèse de Toul et passa, en 1822-1823, à celui de Verdun[9].
Le site est occupé dès le Haut-Moyen Âge, comme l'atteste la découverte fortuite, vers 1886, de « tombes avec haches, sabres, lances ». Cette nécropole mérovingienne est probablement celle remise au jour en 1972, au lieu-dit Derrière-le-Grand-Jardin, à moins de cent mètres au nord du village. Le site, bouleversé de 1972 à 1974 par une sablière et qui n'a pu être fouillé totalement, a fourni un abondant matériel des VIe et début VIIe siècles[9].
En 1318, la seigneurie appartenait à Gauthier de Prie, écuyer, seigneur de Demange-aux-Eaux qui la céda au comte de Bar, Édouard Ier. En 1397, elle se trouvait entre les mains d'Alix d'Abainville. Au cours des XVe et XVIe siècles, à l'occasion des dénombrements de terres, on relève les propriétaires de fiefs suivants : Pierre de Toul, dit Jobart, écuyer (1456), Jean-Antoine de Bilistein (1487, 1510), Claude d'Augy (1574), Charles Coirenot, écuyer apostolique (1588). Ce dernier était apparenté à Jean Coirenot, abréviateur et président de la chancellerie romaine, originaire d'Abainville, mort vers 1566. Au début du XVIIIe siècle, un fief appartenait aux Circourt de Gérauvilliers[9].
Depuis les temps les plus reculés, les forêts constituent la plus grande richesse de la commune ; les habitants en possédaient les droits d'usage comme l'attestent plusieurs lettres patentes dont celle accordée par le roi de France Charles IX, le . De plus, les richesses forestières furent exploitées au cours du XVIIIe siècle et surtout au XIXe siècle, dans les importantes forges locales[9].
Lors des élections européennes de 2019, Abainville a un taux de participation supérieur à celui de la France (61,63 contre 50,12) Le Rassemblement National y fait un score supérieur à son score national (36,96 contre 23,34) tandis que la République en Marche y fait un score inférieur (13,77 contre 22,42) Les Républicains y fait un score supérieur (11,59 contre 8,48) mais Europe-Ecologie-Les Verts y font un score inférieur (6,52 contre 13,48 au niveau national). Le Parti animaliste obtient 5,80% contre 2,16 au niveau du pays.[11]
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[12] :
Candidat | Premier tour | Second tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | ||
Eva Joly (EÉLV) | 1 | 0,48 | |||
Marine Le Pen (FN) | 69 | 33,01 | |||
Nicolas Sarkozy (UMP) | 65 | 31,10 | 108 | 59,02 | |
Jean-Luc Mélenchon (FG) | 15 | 7,18 | |||
Philippe Poutou (NPA) | 2 | 0,96 | |||
Nathalie Arthaud (LO) | 2 | 0,96 | |||
Jacques Cheminade (SP) | 0 | 0,00 | |||
François Bayrou (MoDem) | 13 | 6,22 | |||
Nicolas Dupont-Aignan (DLR) | 5 | 2,39 | |||
François Hollande (PS) | 37 | 17,70 | 75 | 40,98 | |
Inscrits | 250 | 100,00 | 250 | 100,00 | |
Abstentions | 40 | 16,00 | 33 | 13,20 | |
Votants | 210 | 84,00 | 217 | 86,80 | |
Blancs et nuls | 1 | 0,48 | 34 | 15,67 | |
Exprimés | 209 | 99,52 | 183 | 84,33 | |
Le résultat de l'élection présidentielle de 2017 dans cette commune est le suivant[13] :
Candidat | Premier tour | Deuxième tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
% | Voix | % | Voix | |||
Nicolas Dupont-Aignan (DLF) | 9,60 | 19 | ||||
Marine Le Pen (FN) | 32,32 | 64 | 57,06 | 97 | ||
Emmanuel Macron (EM) | 14,65 | 29 | 42,94 | 73 | ||
Benoît Hamon (PS) | 2,53 | 5 | ||||
Nathalie Arthaud (LO) | 0,00 | 0 | ||||
Philippe Poutou (NPA) | 1,52 | 3 | ||||
Jacques Cheminade (SP) | 0,51 | 1 | ||||
Jean Lassalle (R) | 1,52 | 3 | ||||
Jean-Luc Mélenchon (LFI) | 12,12 | 24 | ||||
François Asselineau (UPR) | 0,51 | 1 | ||||
François Fillon (LR) | 24,75 | 49 | ||||
Inscrits | 244 | 100,00 | 243 | 100,00 | ||
Abstentions | 39 | 15,98 | 52 | 21,40 | ||
Votants | 205 | 84,02 | 191 | 78,60 | ||
Blancs | 6 | 2,93 | 14 | 7,33 | ||
Nuls | 1 | 0,49 | 7 | 3,66 | ||
Exprimés | 198 | 96,59 | 170 | 89,01 | ||
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2020 | Daniel Lhuillier[14] | PS | Retraité de l'enseignement Conseiller général du canton de Gondrecourt-le-Château (1998-2015) |
25 mai 2020 | En cours | Jean-Claude Herpierre [15] | Ancien cadre |
Les habitants sont appelés les Abainvillois[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2019, la commune comptait 290 habitants[Note 2], en diminution de 2,36 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
290 | 321 | 334 | 314 | 514 | 519 | 572 | 675 | 783 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
664 | 687 | 776 | 770 | 735 | 725 | 718 | 668 | 598 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
612 | 272 | 493 | 523 | 443 | 384 | 377 | 364 | 322 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
349 | 369 | 327 | 349 | 305 | 318 | 334 | 342 | 298 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
305 | 290 | - | - | - | - | - | - | - |
Une forge à l'anglaise (avec fours à puddlage et laminoirs) a été établie par Edouard Muel-Doublat en 1823 à Abainville. Elle était une des plus importantes de France à cette époque. En 1834, l'énergie hydraulique de l'Ornain a été complétée par une machine à vapeur de 80 cv. Ces forges, ainsi que les ouvriers, furent représentés par le peintre Ignace-François Bonhommé vers 1835-1840[21].
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Blason | D'or au haut fourneau de sable maçonné d'argent, flambant de gueules et libérant une coulée du même, accompagné à dextre d'une massette et d'un ciseau de sculpteur d'azur croisés formant un sautoir et à senestre des mêmes contournés. Mi-vêtu en chef d'azur à une croisette recroisetée d'or à dextre et à senestre. |
---|---|---|
Détails | Blason composé par R.A Louis avec les conseils de la Commission héraldique de l'UCGL et mis à disposition de la commune en 2011. |
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