Deux-Montagnes est une ville située dans la MRC de Deux-Montagnes, dans la région administrative des Laurentides, au Québec, au Canada[2]. Elle est située à environ 35 km à l'ouest de la métropole montréalaise.
Pour les articles homonymes, voir Deux-Montagnes (homonymie).
Deux-Montagnes | |||||
Hôtel de ville de Deux-Montagnes | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Province | ![]() |
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Région | Laurentides | ||||
Subdivision régionale | Deux-Montagnes | ||||
Statut municipal | Ville | ||||
Maire Mandat |
Denis Martin 2021-2025 |
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Code postal | J7R | ||||
Constitution | |||||
Démographie | |||||
Gentilé | Deux-Montagnais, aise | ||||
Population | 17 887 hab.[1] (2018) | ||||
Densité | 2 904 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 32′ nord, 73° 53′ ouest | ||||
Superficie | 616 ha = 6,16 km2 | ||||
Divers | |||||
Code géographique | 2472010 | ||||
Devise | «IN LABORE UNITAS» ce qui signifie Ensemble dans une cause commune | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Laurentides (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : Laurentides (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : Québec
Géolocalisation sur la carte : Région métropolitaine de Montréal
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Liens | |||||
Site web | Site officiel![]() |
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Elle est accessible via l'autoroute 640, la route 344 (chemin d'Oka) ou encore la ligne Montréal-Deux-Montagnes de train de banlieue de l'(AMT).
La ville de Deux-Montagnes est ainsi nommée depuis 1963. Appelée auparavant Saint-Eustache-sur-le-Lac, le nom de Deux-Montagnes lui fut attribué à cause du lac des Deux Montagnes qui longe une bonne partie de la municipalité[3]. Utilisé également pour nommer le comté de Deux-Montagnes, le toponyme de Deux-Montagnes est aussi employé pour désigner de nombreuses entreprises privées et publiques de la région.
Plusieurs interprétations du nom de Deux-Montagnes furent proposées au fil des ans. Nous vous en proposons trois qui apparaissent comme étant les plus plausibles.
La première explication est tirée de « L'histoire des Laurentides » où Gilles Boileau, historien qui a consacré une grande partie de son travail à l'étude de la région, affirme que ce sont les collines d'Oka, formées de roches précambriennes d'une quinzaine de kilomètres de diamètre et d'une hauteur de 225 m qui ont donné leur nom à la région. Cette explication apparaît comme étant la plus probable, puisque les collines d'Oka dominent la région par leur hauteur et leur masse. De plus, Pierre Hamelin considère également cette explication.
La seconde explication nous provient d'une brochure intitulée Le chemin des seigneuries. Selon les auteurs, le toponyme Deux-Montagnes tirerait ses origines de l'une des deux collines d'Oka, probablement celle où se trouve le Calvaire, et d'une autre colline située à Saint-André. Cette explication plus « régionale » mérite également d'être considérée.
La troisième explication se trouve dans un texte de Pierre Hamelin sur les origines du nom du lac Des-Deux-Montagnes. Selon Hamelin, la colline d'Oka où est situé le Calvaire serait l'une de ces deux montagnes, alors que la seconde, et c'est là l'originalité de cette explication, se trouverait sur la rive sud du lac près de Rigaud. Hamelin propose donc deux explications, une première qu'il partage avec Boileau et celle-ci qui veut que les deux montagnes se trouvent, l'une la rive nord et l'autre sur la rive sud. Avec l'explication fournie par les auteurs du « Chemin des Seigneuries », voilà un débat bien amorcé qui mériterait d'être éclairci un jour.
Si aujourd'hui la ville de Deux-Montagnes s'appelle ainsi, elle aurait pu tout aussi bien se nommer ville de Médicis, ville de Soissons, ville de Maupas ou encore ville de la Chaudière puisque ces quatre noms ont servi à désigner le lac Des-Deux-Montagnes avant que ce dernier terme ne soit employé. Toujours selon Hamelin, le nom de Médicis a été donné en 1612 au lac par Champlain en l'honneur de Marie de Médicis, épouse d'Henri IV. En 1632, Champlain change ce nom pour le lac Soissons en l'honneur du lieutenant général de la Nouvelle-France, Charles Bourbon, comte de Soissons. C'est en 1684, sur une carte de Franquelin, que l'on retrouve pour la première fois le nom de Deux-Montagnes, bien qu'il semble que ce nom ait été utilisé bien avant par la population. Quant aux noms de lac Maupas et lac de la Chaudière, aucune explication n'est fournie concernant leur origine.
Selon les informations recueillies par Jean-Paul Ladouceur de la Société d’histoire régionale de Deux-Montagnes, avant 1963, la ville ne s’appelait pas Deux-Montagnes, mais bien Saint-Eustache-sur-le-Lac une municipalité érigée le . Le changement de nom s’est fait à la demande du conseil municipal qui voulait une appellation pouvant être traduite en anglais. À l’époque, la moitié de la population était anglophone.
Avant 1921, dans une proclamation datée du , le territoire actuel de Deux-Montagnes a été érigé en municipalité sous le nom de Bel-Air, mais à la suite de deux requêtes de la part de contribuables, il fut ré-annexé au territoire de Saint-Eustache la même année.
Le nom provenait des deux montagnes que les coureurs des bois, les voyageurs et avant eux les amérindiens, apercevaient sur la rive nord-ouest du lac après le portage de Sainte-Anne-de-Bellevue. L’une de ces montagnes est la montagne du Calvaire et l’autre, sa jumelle, se trouve à la hauteur de Saint-Joseph-du-Lac.
Le toponyme Deux-Montagnes fut d’abord attribué au lac, puis à la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes, puis à la région de Deux-Montagnes. Certains prétendent que des Indiens auraient appelé la région Mamhinhan, là où il y a des bas de rivières, d’autres avancent que les Abénaquis désignaient l’endroit du nom de Moziosagan, le garrot de l’orignal.
Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[4].
Deux-Montagnes Maires depuis 2002 | |||
Élection | Maire | Qualité | Résultat |
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2002 | Pierre-Benoit Forget | Voir | |
2005 | Marc Lauzon | Voir | |
2009 | Voir | ||
2013 | Denis Martin | Voir | |
2017 | Voir | ||
2021 | Voir | ||
Élection partielle en italique Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises |
La ville de Deux-Montagnes a eu 21 maires de 1921 à aujourd'hui[5] :
Photos des conseils municipaux: 1921-1970 1970-2009
C'est en longeant le chemin d'Oka et en restant attentif que l'on peut admirer le reste du passé de Deux-Montagnes. D'anciennes résidences datant de la fin du XIXe siècle et du début du XXe rappellent la présence de ces familles pionnières de Deux-Montagnes. Parmi celles-ci, on peut noter:
Sise au 1304, Chemin d'Oka, la Petite École Jaune a été construite en 1939. Première institution scolaire sur le territoire de Saint-Eustache-sur-le-Lac, elle est devenue aujourd'hui le principal centre culturel de la ville.
Le premier restaurant franchisé de Deux-Montagnes est situé au 1513 chemin d'Oka. Il s'agit du restaurant Dairy-Queen. Celui-ci a ouvert à l'été 1958[6].
Dans la ville de Deux-Montagnes, on compte plus de 175 rues, avenues et boulevards[7].
Nom de la rue | Origine |
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Rue Charles Major | Charles Major, maire entre 1931 et 1937 |
Rue Gagnier | Paul-E. Gagnier, maire 1947-1949 et 1951-1953 |
Rue Gamble | Warren Blair Gamble, maire 1953-1955 |
Rue Mathys | Joseph F. Mathys, maire 1955-1957 |
Rue Larouche | Laurier Larouche, maire 1959-1960 |
Rue Cool | Larry Cool, maire 1961-1967 |
Rue Kelly | S.R. Kelly, maire 1946 et 1949-1951 |
Rue Henri Dunant | Fondateur de la Croix rouge |
Rue Elzéar Paquin | Premier cultivateur |
Rue Baudouin | Oscar Baudouin, arpenteur et Jean Baudouin, notaire et conseiller 1921-1931 pour leur rôle dans l'incorporation de la ville de Deux-Montagnes en 1921 |
Rue Helleur | S. G. Helleur, conseiller 1931-1937 |
Rue J. Brunette | J. Brunette, conseiller 1937-1946 |
Rue Batchelor | Gordon Batchelor, conseiller 1949-1955 |
Rue Curé Chartrand | curé en 1946 (fondation de la paroisse St-Agapit) et première bibliothèque |
Rue Alphonse Lemay | Jean-Alphonse Lemay, conseiller 1937-1946, échevin de 1953-1956 et comptable |
Rue Edmond Lefebvre | Edmond Lefebvre, conseiller 1967-1970, professeur de mathématique, échevin municipal en 1972-1973 |
Rue Alphonse-Dumoulin | Alphonse Dumoulin, agriculteur qui a prêté de l'équipement à la ville entre 1920 et 1940 |
Chemin des Anciens | En référence aux anciens étudiants de la Polyvalente Deux-Montagnes |
Rue Annette-Savoie | Annette Savoie, une des fondatrices de la bibliothèque de Deux-Montagnes |
Rue Antonin-Campeau | Abbé Antonin Campeau, curé de la paroisse de Saint-Agapit (1961-1970). |
Chemin de l'Avenir | En référence à l'avenir des futurs étudiants de la Polyvalente Deux-Montagnes |
Rue Paul-Émile-Barbe | Paul-Émile Barbe, entrepreneur qui a construit les maisons de la 20e et 21e Avenue |
Rue du Belvédère | Rappel l'existence d'un point d'observation pour admirer la beauté du panorama |
Rue Bernard | Waldimir Bernard, membre du premier conseil municipal de Saint-Eustache-sur-le-Lac en 1921 |
Rue du Boisé | En référence à la proximité du boisé Roger-Lemoine |
Rue de Bromont | En référence à la ville de Bromont |
Croissant Brown | Gérald Brown, entrepreneur qui a construit de nombreuses maisons à Deux-Montagnes |
Rue Caron | Joseph-A. Caron, maire 1921-1927 |
Rue Cassandre | François Cassandre, homme de lettres mort en 1695, auteur d'une traduction de La rhétorique d'Aristote |
Rue de la Chapelle | En référence au site de la première chapelle de Saint-Eustache-sur-le-Lac |
Rue Crescent | En référence à la forme en croissant de la rue |
Place David-Goyetche | J.-David Goyetche, maire 1970-1974 |
Rue de Dieppe | En commémoration du débarquement de Dieppe en 1942 lors la Deuxième Guerre mondiale |
Rue du Docteur-Letondal | Paul Letondal, l'un des premiers pédiatres de l'hôpital Sainte-Justine à Montréal. Il vivait à Deux-Montagnes |
Rue du Docteur-Noël-Varin | Docteur Noël Varin, homme très actif et très impliqué dans la vie communautaire des années 1950 |
Rue Ronsard | En l'honneur de Pierre de Ronsard, un poète français du XVIe siècle |
… | |
La ville de Deux-Montagnes est subdivisée en 6 petits quartiers:
Le nom Grand-Moulin découle du site d'un ancien moulins à eau. Le district Du Golf s'appelle ainsi en raison de l'ancien terrain de golf qui se trouvait à cet endroit jusqu'au milieu des années 1970. Le quartier a été nommé « Du-Coteau » en raison du relief du mont Saint-Eustache[8].
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Saint-Eustache | ![]() | ||
N | ||||
O Deux-Montagnes E | ||||
S | ||||
Sainte-Marthe-sur-le-Lac | Lac des Deux Montagnes Montréal (L'Île-Bizard–Sainte-Geneviève) |
Laval |
Depuis 2006, la Ville a amorcé un virage vert avec comme objectif de réduire la quantité de déchets.
La ville compte une vingtaine de parcs[9] tous différents les uns des autres. Le parc Grand-Moulin ou Aimé E. Struthers de la rue Cedar, est un incontournable pour admirer le paysage de la rivière Des-Mille Îles (bassin de Saint-Eustache). Ce parc riverain offre une descente pour petites embarcations.
Par ailleurs, la ville compte la toute première réserve naturelle en milieu urbain du Québec[10]. C'est un boisé aménagé d'une superficie d'approximativement 128 000 m2, soit près de 2,15 % du territoire, qui orne les abords de la gare Deux-Montagnes. Celui-ci est traversée par une voie pédestre et cyclable. Le boisé de Deux-Montagnes, renommé Boisé Roger-Lemoine est une aire protégée qui abrite certaines espèces de la faune et de la flore en voie de disparition ou vulnérables.
Malgré la superficie restreinte des habitats naturels, on peut apercevoir de nombreuses espèces d'animaux et de plantes. Le Boisé de Deux-Montagnes renferme une grande biodiversité. De nombreux oiseaux peuvent être observés par les amateurs d'ornithologie tels que le mésange à tête noire, le grand pic, le canard branchu et la buse à épaulettes. Pour les passionnés d'horticulture, on retrouve diverses plantes indigènes comme la sanguinaire du Canada, le trille blanc et l'uvulaire grandiflore. Le boisé protège des espèces vulnérables telles que l'érable noir, le carex, l'orme liège et la couleuvre brune. Parce que les résidents offrent de la nourriture, on compte une faune commensale considérable, telle qu'une importante colonie de canards colverts qui attire le regard des curieux tout au long de l'année.
Mai:
Juillet:
Malgré la petite superficie de la ville, il y a deux gares de train de banlieue (Gare de Deux-Montagnes et Gare Du-Grand-Moulin)[13]. Ainsi, où que vous soyez dans la ville, en moins de quinze minutes vous avez accès à un train pour le centre-ville.
Les autobus des circuits 80, 89, 90, 92 et 93[14] desservent le territoire de la ville et des villes voisines, Saint-Eustache et Sainte-Marthe-sur-le-Lac
Deux-Montagnes est traversé par environ 5,84 kilomètres de voie cyclable, soit par la piste La-Vagabonde et la grande Route-Verte. On peut se rendre à Laval en passant par le barrage Du-Grand-Moulin, situé au bout de la 8e avenue. Une voie cyclable est aménagé dans le terre-plein du boulevard Deux-Montagnes. Avec celle-ci, vous pouvez vous rendre à Sainte-Marthe-sur-le-Lac et à Saint-Eustache.
1981 | 1986 | 1991 | 1996 | 2001 | 2006 | 2011 | 2016 |
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9 889 | 10 531 | 13 035 | 15 953 | 17 080 | 17 402 | 17 552 | 17 496 |
Deux-Montagnes compte 5 écoles primaires, 2 écoles secondaires et une école spécialisée [17].
Le Centre de services scolaire des Mille-Îles administre les établissements scolaires francophones:
Écoles primaires:
Écoles secondaires:
École spécialisée:
De plus, on y retrouve le Centre de formation professionnelle, l'Émergence.
La Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier administre les établissements scolaires anglophones:
La ville de Deux-Montagnes est jumelée avec la ville française Ville-la-Grand. Elle dispose d'ailleurs d'un parc du même nom. Toutefois, aucune activité n'est organisée entre les deux villes.
La ville de Deux-Montagnes est très majoritairement résidentielle. Il y a tout de même une certaine diversité de commerces et d'entreprises (restaurants, bars, épiceries, cliniques, instituts de beauté, garage, mécanique LJ, Restaurant l'Oeufrier Deux-Montagnes etc.).
La première bibliothèque publique à Deux-Montagnes aurait été fondée en 1946 par le curé Chartrand, dès la fondation de la paroisse Saint-Agapit. Elle était située d’abord au presbytère, puis au sous-sol de l’église. Elle fut cédée par la suite au Club Fémina, qui l’administra de 1956 jusqu’en 1975. Lorsque le Club voulut se départir de la gestion de la bibliothèque, un comité de bénévoles fut pression auprès de la Ville pour qu’elle s’implique dans la conservation de la bibliothèque. La Ville accepta d’acheter les livres et de financer le loyer, et la bibliothèque ouvrit à nouveau ses portes en 1977. L’adoption du règlement établissant la bibliothèque municipale est adoptée en 1978 et entraîne la prise en charge définitive de cette dernière par la Ville. La bibliothèque déménage la même année dans de nouveaux locaux situés au Centre communautaire. Elle subit plusieurs agrandissements en 1990 et en 2004 grâce aux subventions du Ministère des Affaires culturelles du Québec. La bibliothèque est informatisée en 1992, puis de nouveaux services s'ajoutent graduellement, comme l'Internet.
La bibliothèque de Deux-Montagnes a pour mission d’agir en : « (…) lieu citoyen favorisant l'épanouissement personnel, social et intellectuel afin de répondre aux besoins d'information, d'éducation, de culture et de loisirs de sa communauté :
La bibliothèque possède plus de 90 000 documents.
Le Grand Théâtre Olympia est une aréna qui se transforme en salle de spectacle durant l'été. La saison 2013 a été annulée faute de revenues[22]. La Petite école jaune est un centre culturel où se déroule une gamme d'activités culturelles (cours, ateliers, expositions, etc.).
Au fil des années, Deux-Montagnes a accueilli divers événements culturels.
Décembre:
Mai:
juillet:
Août:
Septembre:
La ville de Deux-Montagnes dispose de nombreuses installations sportives. À proximité de la Polyvalente Deux-Montagnes, on retrouve un terrain synthétique multisports (principalement utilisé pour le football et le soccer), 4 terrains de tennis et 3 terrains de baseball. Au sud de la ville, dans le parc central, on retrouve une piscine, 3 terrains de soccer et un terrain de baseball. Enfin, il y a deux patinoires intérieurs. L'hiver, des ronds de glace sont aménagés dans certains parcs.
Janvier :
Mai :
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