La ville de Maroua est le chef-lieu de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun et du département du Diamaré ; La Communauté urbaine de Maroua instaurée en 2008 est constituée de trois communes d'arrondissement[1] avec une population urbaine estimée à plus de 300 000 habitants en 2022. Capitale régionale, centre commercial et artisanal, ville universitaire, elle se place comme l'une des dix plus importantes du Cameroun.
La ville est située sur la route nationale 1 (axe Ngaoundéré-Kousseri) à 1 312 km au nord de la capitale Yaoundé au confluent des cours d'eau Mayo Kaliao et Mayo Tsanaga dans le bassin versant du Lac Tchad.
Le climat est de type tropical, sec et chaud, presque semi-désertique. La température moyenne annuelle est de 28,3 °C. La moyenne annuelle des précipitations atteint 794 mm[2].
La ville est quadrillée par de grandes avenues bordées d'arbres qui apportent un peu de fraîcheur.
La ville a été occupée par les Guiziga au xviie siècle et les Mofu au xviiie siècle[3]. Les Peuls s'y installeront plus tard.
La ville tire son nom de celui de la communauté Marwa (prononcé Marva en guiziga), première commune installée sur la localité à l'arrivée des colons allemands. La prononciation est francisée en Maroua au départ des Allemands et à l'arrivée des colons français.
Les populations de Maroua sont principalement issues des ethnies suivantes : Mouyengue, Mofu, Guiziga, Peuls, Daba (Kola), Toupouri, Mafa, Mousgoum, Kotoko, Mandara, Kanuri, Mada, Podoko, Zouglo, Méri Maroua a donc une culture plurielle. La langue peule est la plus parlée dans le Nord-Cameroun et dans la ville de Maroua en particulier. L'évolution démographique est relevée par l'Orstom[4] puis par les recensements de la population[5]. La population urbaine connait un accroissement annuel de 2,67 % sur la période 1987-2005.
1933 | 1953 | 1970 | 1976 | 1987 | 2005 |
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13 600 | 17 000 | 35 000 | 67 187 | 123 450 | 201 371 |
La ville de Maroua est divisée en trois communes d'arrondissement, la commune d'arrondissement de Maroua 1er, avec à sa tête Hamadou Hamidou[6], celle de Maroua 2e qui est dirigée par Abdoulaye Sinele depuis les élections municipales en février 2021 et la commune de Maroua 3e, dirigée par Sadou.
La communauté urbaine de Maroua a été créée le et est dirigée (en 2017) par Robert Bakari[7] connu sous le nom de Bakary Yaware.
Communes d'arrondissement |
Superficie (km2) |
Population totale (2005) |
Population urbaine (2005) |
Population rurale (2005) |
Chef-lieu |
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Maroua I | 367,6 | 134 934 | 88 554 | 46 380 | Domayo |
Maroua II | 48,82 | 108 902 | 74 136 | 34 766 | Doualaré |
Maroua III | 119,2 | 86 574 | 38 681 | 47 893 | Douggoi |
Maroua | 535,62 | 330 410 | 199 371 | 129 039 |
Liste des Lycées d'enseignement général : Lycée classique et moderne, Lycée bilingue, Lycée de Domayo, Lycée de Kakataré, Lycée de Doualaré, Lycée de Kongola, Lycée de Hardé, Lycée de Miskine, Lycée de Ouro Tchédé, Lycée de Gayack, Lycée de Makabaye et Lycée de Ngassa.
Liste des lycées d'enseignement technique : Lycée technique de Maroua, Lycée technique de Salak.
La ville de Maroua connaît également de nombreux établissements secondaires privés et laïcs : Le CTM-CETI (établissement baptiste d'enseignement technique jusqu'au Bac), Collège Jacques de Bernon, Collège islamique SABIL, Collège adventiste, Collège privé Siddi Djaoro, Collège protestant, etc. Maroua I compte 7 collèges et 5 lycées[11]. Maroua II compte 2 collèges et 3 lycées[12]. Maroua III compte 2 collèges et 5 lycées[13].
L'université de Maroua a été créée le 9 août 2008[14]. Elle comprend différentes Facultés (Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines, Faculté des Sciences économiques et de Gestion, Faculté des Sciences juridiques et politiques et Faculté des Mines et des industries pétrolières basée sur le site de Kaélé), l'École normale supérieure et l'École nationale supérieure polytechnique.
Maroua est connue pour son dynamisme économique. Ses différents marchés grouillent de monde. Attirant de nombreux touristes, elle est très célèbre pour son activité artisanale et son marché où s'attroupent quotidiennement tanneurs, potiers, tailleurs, tisserands et forgerons[15].
Le centre artisanal, situé à l'entrée du marché, regroupe une cinquantaine d'artisans qui proposent sur leurs étalages des nappes de tables brodées ou tissées à la main, des tapis de cuir, des babouches, des sacs à main en peau de crocodile ou de serpent, etc. Un autre centre artisanal plus moderne se situe à l'entrée de la ville.
Maroua est connue notamment pour ses imposants champs de gingembre et pour la fabrication de liqueur de gingembre.
Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquées musulmane. Il y a aussi des églises et des temples chrétiens :ens : Diocèse de Maroua-Mokolo (Église catholique), Église évangélique du Cameroun (Communion mondiale d'Églises réformées), Église presbytérienne camerounaise (Communion mondiale d'Églises réformées), Union des églises baptistes du Cameroun (Alliance baptiste mondiale), Mission du plein évangile Cameroun (Assemblées de Dieu) [16].
La ville est reliée par transport aérien grâce à l’Aéroport international de Maroua Salak.
En tant que capitale régionale, elle est reliée à Garoua, Kousseri, Ndjamena et Maiduguri par la route nationale n°1. Cette route est en mauvais état ce qui double les temps de trajet.
La voirie urbaine est en mauvais état dans toute la ville.
Le principal moyen de transport urbain est la moto-taxi.
Les activités sportives courantes sont le football, la lutte traditionnelle[17].
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