Sterpenich (prononcé /stεʁ.pə.niʃ/, Sterpenech en luxembourgeois) est un village de la ville belge d’Arlon située en Région wallonne dans la province de Luxembourg. En bordure immédiate de la frontière luxembourgeoise il faisait partie - avant la réforme communale de 1977 - de la commune d’Autelbas.
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Sterpenich
Vue du sud
Administration
Pays
Belgique
Région
Région wallonne
Communauté
Communauté française
Province
Province de Luxembourg
Arrondissement
Arlon
Commune
Arlon
Code postal
6706
Zone téléphonique
063
Démographie
Gentilé
Sterpenichois(e)
Population
587 hab. ()
Géographie
Coordonnées
49° 38′ 50″ nord, 5° 53′ 30″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte: Belgique
Sterpenich
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Sterpenich
Géolocalisation sur la carte: Région wallonne
Sterpenich
Géolocalisation sur la carte: province de Luxembourg
Sterpenich
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Géographie
Sterpenich se trouve à l’extrême sud-est de la Belgique, à 7 kilomètres d’Arlon, à la frontière luxembourgeoise qui le délimite à l’est et au sud. Coincé entre l’autoroute A4 (ou E 25, avec la dernière sortie avant la frontière) au sud et la N4 au nord, il était également gare-frontière sur la ligne de chemin de fer 162 Bruxelles-Luxembourg.
Le village est traversé d’ouest en est par le ruisseau d'Autelbas, un affluent de l’Eisch.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sterpenych et Sterpenny en 1282[1].
Le nom de lieu représente la forme germanisée du type toponymique gallo-roman *STERPINIACU (autrement noté Sterpiniacum), basé sur un nom de personne bas latin *Sterpin(i)us[2],[3] (non attesté), dérivé possible de la racine latine stirps « origine, souche, racine, rejeton »[3] et du suffixe gallo-roman et latin médiéval I-ACU (autrement noté -(i)acum) ou allongé -INIACU, d'origine celtique et qui sert à localiser ou à indiquer une propriété. Albert Carnoy évoque directement un dérivé de stirps[4], à savoir *sterpina (non attesté) au sens de «défrichement» qui a donné sterpine «défriché» en wallon et qui se prononce «stepène»[5]. Albert Dauzat cite un bas latin *sterpinium (non attesté) au sens de «terrain plein de souches»[2]. Il a pu se croiser avec le lexème d'origine germanique *stiep (> moyen néerlandais stiep «support, tuteur»), ce qui expliquerait la répartition de ce type toponymique au nord de la Romania. En effet, on note une homonymie avec les noms de communes du nord de la France du type Étrépagny (Haute-Normandie, Sterpiniacum 628), Éterpigny (Nord-Pas-de-Calais, Sterpeniae 1089 et Picardie, Stirpiniaco 661), Étrepigney (Franche-Comté); Étrépigny (Ardennes) qui remontent tous à Sterpiniacum[2],[3]. Un unique Stirpiniacum / Stirpiniago est mentionné plus au sud dans une donation faite par Nizesius à l'abbaye de Moissac en 680[6], charte reconnue depuis comme un faux et dans laquelle ce Stirpiniacum / Stirpiniago n'est pas identifié[7].
Le choix de l'allemand Sterpenich tiendrait d'une décision administrative qui l'a préféré à la forme française Sterpenny[1], en réalité forme wallo-lorraine (sud-wallon). En effet, Sterpenych et Sterpenny sont tous deux mentionnés en 1282, il s'agirait alors d'une double évolution phonétique d'une forme de base gallo-romaine[1].
Démographie
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L’église[9] a comme patronne sainte Aldegonde. Construite en 1900 sur les plans de l'architecte Jean-Hubert Cupper, elle remplace celle qui fut démolie.
Deux calvaires sont classés au patrimoine de Wallonie. L'un est situé rue de la Gendarmerie et l'autre contre le mur du cimetière.
L’entrée du château-ferme de Sterpenich
La présence d’un château, appartenant à l’ancienne famille des seigneurs de Sterpenich puis à celle d’Autel, est attestée dès le XIVesiècle. Le château actuel[10] fut construit de 1680 à 1690 par Jean-Adam Pellot sur les anciennes fondations. Son beau-fils (Jean-Baptiste Henron) rachète la seigneurie en 1706 et transforme le château. Des agrandissements et aménagements supplémentaires furent faits au XIXesiècle lorsqu’il fut acquis par les comtes de Berlaymont. Situé à l’écart du village, le château ressemble à une grosse ferme, ses différentes parties étant rassemblées autour d’une cour centrale rectangulaire. Classé en 1956, il appartient au domaine privé et ne se visite pas.
Le poste d'alerte 82 des Chasseurs ardennais, construit en 1935 et utilisé durant la Seconde Guerre mondiale, est l’objet d’actions de sensibilisation de la part d’un groupe de passionnés d’histoire à la suite de l’obtention d’un permis de démolition par le propriétaire[11]. Il fut démoli en avril 2014[12].
L'aérodrome se trouve au nord du village, juste de l'autre côté de la route nationale 4. Il sert uniquement à l'aviation de tourisme et aux vols en ULM.
Transports
Sterpenich se situe juste au nord de l'autoroute A4 (ou E 25) reliant Luxembourg-Ville à Bruxelles et Liège. S'y trouve d'ailleurs l'ancien poste frontière (ou douane) sur la frontière belgo-luxembourgeoise.
La ligne de chemin de fer 162 y avait autrefois une gare frontière(nl)[13] qui reçut un imposant bâtiment de 15 travées en 1874[14]. Cette gare était composée de trois pavillons à deux étages de trois travées servant de logements de fonction pour le chef de gare et le receveur des douanes qui étaient reliées entre eux par des ailes basses de trois travées[14]. La fin des transports douaniers et le faible nombre de voyageurs provoquèrent la fermeture (le ) et la démolition de cette gare. Les trains traversent désormais Sterpenich sans s’y arrêter[13].
Économie
Au sud du village, juste de l'autre côté de l'autoroute, se développe une zone commerciale qui a débuté par l'ouverture d'un magasin Ikea en 2005.
Personnalité
Victor de Tornaco (1805–1875), Premier ministre luxembourgeois de 1860 à 1867, est né au château.
Notes et références
(de) Monika Buchmüller-Pfaff, Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter: noms de localité entre l'antiquité tardive et le début du moyen-âge., Walter de Gruyter GmbH & Co KG, (ISBN978-3-11-094544-7, lire en ligne), page 454
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN2-85023-076-6), p.276a
François de Beaurepaire (préf.Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, (ISBN2-7084-0067-3, OCLC9675154), p.105
Raymond Sindou, «Notes de toponymie occitane. II. — Latin stirps «souche»», Revue internationale d'onomastique, vol.3, no4, , p.255–264 (DOI10.3406/rio.1951.2267, lire en ligne, consulté le )
Albert Carnoy, «Le "défrichement" dans la toponymie belge», in Revue internationale d'onomastique, 1961, 13-2, p. 90 (lire en ligne sur Persée)
Raymond Sindou, «Notes de toponymie occitane: Sanctus Petrus de Stirpi», Revue internationale d'onomastique, vol.4, no4, , p.245–258 (DOI10.3406/rio.1952.1290, lire en ligne, consulté le )
Jean-Luc Boudartchouk, «La "charte de Nizezius": encore un faux de l’abbaye clunisienne de Moissac?» in Annales du Midi, Année 2007, 119-259, pp. 269-308 (lire en ligne sur Persée)
Registres officiels de la population de la commune d'Arlon, consultés en août 2013.
L’église est située en 49° 38′ 54″ N, 5° 53′ 28″ E.
Le château est situé en 49° 38′ 50″ N, 5° 53′ 21″ E.
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