Ploegsteert (prononcé : /plug.stɛʁ/[2] ; en néerlandais : /ˈplux.steːrt/ ; en picard : Plostèr ou Prustèr) est une section de la commune belge de Comines-Warneton, située en Wallonie picarde dans la province de Hainaut. Ploegsteert est un ancien territoire du Comté de Flandre. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
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Ploegsteert | |
![]() Photo prise à Ploegsteert | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | ![]() |
Communauté | ![]() |
Province | ![]() |
Arrondissement | Tournai-Mouscron |
Commune | Comines-Warneton |
Code postal | 7782 |
Zone téléphonique | 056 |
Démographie | |
Gentilé | Ploegsteertois(e)[1] |
Population | 1 878 hab. (2006) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 43′ nord, 2° 52′ est |
Localisation | |
![]() Localisation de Ploegsteert au sein de Comines-Warneton | |
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Ploegsteert est la localité la plus occidentale de la Région wallonne.
La commune abrite des zones humides alluviales classées Natura 2000 et Sites de Grand Intérêt Biologique [3] en Wallonie, qui font partie d'un système transfrontalier comprenant aussi les communes de Comines-Warneton, dans le Hainaut. On y rencontre quelques plantes rares (Calamagrostis canescens, Carex pseudocyperus, Hottonia palustris, Listera ovata, Myriophyllum spicatum, Picris echioides, Tephroseris palustris (en)), ainsi que des phragmitaies, typhaies et saussaies riveraines de la Lys, planitiaires et collinéennes. Une ancienne argilière, ou argillerie, (Argilières de Ploegsteert, CORINE : 500230300 ) abrite d'intéressants milieux de substitution. Sur la zone Mouscron-Comines il existe une zone naturelle d'intérêt scientifique, plan d'eau, zone d'extraction sur fond d'espace vert(A.R. du 17/01/1979).
Une gestion restauratoire se fait par contrôle (par pompage) du niveau de la nappe phréatique, de manière à contrôler les saulaies ou les roselières par décaissement et par lutte contre les décharges sauvages.
Une réserve naturelle a été créée à partir des anciennes carrières de la briqueterie de Ploegsteert dont certaines parties sont encore exploitées. On y trouve plusieurs stades de végétation pionnière et zones d'eaux libres relativement préservées de l'eutrophisation qui caractérise cette région d'agriculture intensive (où l'on trouve Callitriche obtusangula, Lemna minor, Potamogeton natans, Ranunculus peltatus). Elle est située sur la partie ouest de la province de Hainaut, près de la frontière française (côté Armentières), dans la plaine alluviale de la Lys située à 1 km environ au sud de la briqueterie, avant le confluent de Lys - Deûle. La réserve inclut sur le site un petit affluent de la Lys (la Rabèque).
La commune a notamment abrité une population d'Hirondelles de rivage (espèce en voie de régression)[4].
De par ses caractéristiques et son importance écologique, ce site est fonctionnellement lié aux zones humides de la vallée de la Lys, qui fait partie du Bassin versant de l'Escaut, et au réseau écologique belge et paneuropéen ainsi qu'à la trame verte et bleue de la région voisine (Nord-Pas-de-Calais)[5]
Sous la commune, on trouve[3]
Lors de l'extraction des limons argileux, des fossiles récents (dernière glaciation) d'espèces préhistoriques (mammouth, rhinocéros laineux, cheval, renne, etc. sont fréquemment mis au jour.
Grâce aux argilières et aux travaux de la Société d'Histoire de Comines-Warneton et de la région[6], on a mis au jour de nombreux vestiges paléolithiques et mésolithiques ; Au Mont de la Hutte (près de la réserve naturelle), des nuclei et grattoirs et autres objets de silex taillés dans des rognons de silex prélevés dans l'argile tertiaire) ont été trouvés.
Des vestiges romains, probablement liés à la production de brique[7] et à l'importance stratégique de la Lys) sont présents dans la vallée, dont un village gallo-romain, des tombes à incinération, des puits (maçonnés, en planches ou tressés (rare [8],[9]), divers dépotoirs qui ont livré des poteries et tessons (céramique en terre argillée, et de l'Eifel ainsi que d'Arras.
Des monnaies de l'époque de Postume[10], des vestiges médiévaux ont aussi été trouvés liés à une présence humaine notamment induite par la production de briques et tuiles, probablement en partie transportée par voie d'eau, et cuite avec du bois prélevé dans la région.
1596 Plocsteert : mancheron de charrue (néerlandais ploegsteert, de steert variante dialectale de staart « queue » et ploeg « charrue »), d'après la forme d'une pièce de terre[11],[12]
Par démembrement d'une partie du territoire de la ville de Warneton, le hameau de Ploegsteert fut érigé en commune par la loi du (Moniteur belge du ). Elle incluait alors le hameau du Bizet en bord de frontière française.
La commune fut transférée de la province de Flandre-Occidentale à celle de Hainaut en 1963 en absorbant au passage le hameau roman de Clef de Hollande, enlevé à Neuve-Église. Depuis cette date ses habitants néerlandophones minoritaires bénéficient de facilités administratives.
Le , la Belgique est précipitée dans la Première Guerre mondiale ; deux mois plus tard les premiers Allemands pénètrent dans Ploegsteert. Les premiers combats ont lieu le 18 octobre et durent 3 semaines : les troupes britanniques, composées notamment des 2d Essex, 1er East Lancashire et 1er Somerset parviennent à contenir les attaques du XIXe corps allemand.
Commence alors une guerre de position. Les troupes britanniques retranchées et camouflées dans les bois vont y vivre quatre ans dans des conditions précaires, côtoyant journellement la mort, bien que le secteur connaisse une certaine accalmie en 1915 et 1916.
La population ploegsteertoise doit quitter le village, les tirs d'artillerie endommageant sérieusement les habitations. En 1916, il ne reste plus que 298 téméraires refusant l'exode; la plupart travaillent pour les Britanniques : creusement de tranchées, mais aussi commerce de première nécessité.
L'explosion de 19 mines, le , marquera le début de la bataille de Messines. Le , les Allemands lancent l'offensive sur la Lys, Ploegsteert tombe aux mains des Allemands et le village ne sera libéré qu'à la fin de .
Le Mémorial de Ploegsteert est dédié aux 11 447 soldats du Commonwealth tués dans ce secteur pendant la Première Guerre mondiale et qui ne possèdent pas de sépulture connue.
Le mémorial reprend les zones de combat de Caestre-Dranoutre-Warneton au Nord et Haverskerke-Estaires-Fournes au sud incluant les villes d'Hazebrouck, Merville, Bailleul, Armentières, la forêt de Nieppe et les Bois de Ploegsteert. L'architecte du mémorial est H. Charlton Bradshaw.
Implantée dans les bois de Ploegsteert, à côté du mémorial britannique, cette structure semi-souterraine, à l'architecturale moderne, offre un espace scénographique de 400 m2. Les visiteurs peuvent y découvrir des contenus interactifs, ainsi qu'une présentation d'objets, de livres... en référence à la Première Guerre mondiale...
Le village est surnommé "la Terre à champion"[réf. nécessaire] : Frank Vandenbroucke, cycliste, décédé en 2009, a remporté la classique Liège-Bastogne-Liège en 1999 ; Jonathan Blondel, joueur de foot au FC Bruges ; Godfried Dejonckheere, athlète spécialiste du 20 kilomètres marche et du 50 kilomètres marche ; Cameron Vandenbroucke, fille du cycliste Frank Vandenbroucke (cyclisme) , championne de Belgique 800 mètres (athlétisme), le à Indoor à Gand.