Bab El Oued (en arabe : باب الواد ; « porte de la Rivière », en berbère : ⴱⴰⴱ ⵍⵡⴰⴷ) est une commune de la wilaya d'Alger en Algérie, mais aussi un quartier populaire de la ville historique d'Alger, situé sur la façade maritime nord de la ville et où vivent 100 000 personnes. Célèbre par sa place des Trois-Horloges et par son marché Triolet, elle possède de nombreux ateliers et manufactures.
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Bab El Oued | |
![]() Bab El Oued vue de Notre-Dame d'Afrique. | |
Noms | |
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Nom arabe algérien | باب الوادى |
Nom amazigh | ⴱⴰⴱ ⵍⵡⴰⴷ |
Administration | |
Pays | ![]() |
Wilaya | Alger |
Daïra | Bab El Oued |
Président de l'APC Mandat |
Athmane Sahbane[réf. nécessaire] 2012-2017 |
Code postal | 16008 |
Code ONS | 1605 |
Démographie | |
Population | 84 732 hab. (2008[1]) |
Densité | 70 610 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 36° 47′ 27″ nord, 3° 02′ 59″ est |
Superficie | 1,2 km2 |
Divers | |
Budget | 80 millions de DA[2] |
Localisation | |
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La commune de Bab El Oued est située au nord de la wilaya d'Alger. Elle est délimitée au nord-est par le front de mer (boulevard Mira), à l'ouest par la commune de Bologhine et la colline de Bainem, au sud-ouest par la commune de Oued Koriche (Frais-Vallon) et à l'est par la Casbah[3]. Située en contrebas de la colline de Bouzareah.
Bologhine | Mer Méditerranée | Mer Méditerranée |
Oued Koriche | ![]() |
Casbah |
Oued Koriche | Oued Koriche, Casbah | Casbah |
Bab El Oued est traversée par Oued Atoun[4] (ou: Oued Mkacel)[5].
La commune de Bab El Oued est desservie par plusieurs routes nationales:
La porte de Bab El-Oued était l'une des portes de la ville d'Alger, ouvrant sur l'oued M'kacel qui s'écoule depuis les hauteurs de Bouzareah, à l'époque ottomane.
Un quartier s'y développe à la suite de la colonisation française de 1830 se peuplant essentiellement d'émigrants français et autres européens, italiens en particulier, au cours de la deuxième partie du XIXe siècle. Ainsi, durant la période coloniale française, et jusqu'en 1962, Bab El Oued constitue le principal quartier européen de la ville.
Durant la guerre d'Algérie, le quartier, alors essentiellement européen, fut l'un des bastions de l'OAS. À la suite des meurtres d'appelés par cette dernière le [6],[7], le quartier est isolé du reste d'Alger par l'armée française. L'affrontement entre les forces de l'ordre et l'OAS est connu sous le nom de bataille de Bab El Oued. L'OAS organise une manifestation pour lever le blocus du quartier, qui trouve son issue par les évènements connus sous le nom de la fusillade de la rue d'Isly[6].
Bab El Oued, dont la population a été en grande partie renouvelée lors de l'indépendance, est le théâtre en octobre 1988 d'événements meurtriers à la suite d'émeutes qui enflamment le quartier et se généralisent au pays[8]. Les forces de l'ordre ouvrent le feu, faisant plusieurs dizaines de victimes souvent très jeunes.
Le , à la suite de pluies diluviennes, des torrents de boue engloutissent de nombreuses habitations ainsi que la vaste place du marché Triolet, faisant plus de 700 victimes et laissant en à peine trois heures[9] un quartier ravagé.
1987 | 1998 | 2000 | 2008 |
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105 374 | 57 557 | 99 152 [10] | 64 732 |
La commune de Bab El Oued compte plusieurs mosquées et des Zaouïas.
Le Jardin de Prague, ex-jardin Marengo est le premier jardin public d'Alger, créé en 1832. Il se situe entre les anciennes murailles ottomanes, et les anciennes murailles françaises.
Le réalisateur algérien Merzak Allouache est l'auteur de trois films qui se déroulent dans ce quartier populaire : Bab El-Oued City, en 1994, Bab el web, en 2005, qui retrace un épisode de vie de deux jeunes de ce quartier et Les Terrasses (Es-stouh) sorti en 2013.
Dans la langue française, l'expression « Bab El Oued » est utilisée pour désigner un lieu lointain. Par exemple : « Oh mais c'est à Bab El Oued ça ».