Aït Toudert est une commune dans la wilaya de Tizi Ouzou, en Algérie.
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Aït Toudert | |
Noms | |
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Nom arabe | آيت تودرت |
Nom amazigh | ⴰⵜ ⵜⵓⴷⴻⵔⵜ |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | Kabylie |
Wilaya | Tizi Ouzou |
Daïra | Ouacif[1] |
Code postal | 15062 |
Code ONS | 1567 |
Indicatif | 026 |
Démographie | |
Population | 8 521 hab. (2008[2]) |
Densité | 246 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 36° 31′ 12″ nord, 4° 11′ 06″ est |
Superficie | 34,587 km2 |
Localisation | |
![]() Localisation de la commune dans la wilaya de Tizi-Ouzou. | |
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La commune de Ait Toudert, est administrativement rattachée à la Daïra (sous-préfectures) de Ouacifs (Ath Ouacif en kabyle). Elle s'étend sur 17,175 0 km2 du versant nord du massif du Djurdjura. Entièrement enclavée dans la réserve naturelle du Djurdjura, elle recèle d'appréciables ressources en eau. Elle abrite également une riche faune sauvage. On peut y rencontrer le singe magot, le porc-épic, le chacal...
La commune d'Aït Toudert se situe au Sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Elle est délimitée :
Ouadhias, Beni Yenni | ||
Agouni Gueghrane | ![]() |
Ouacif |
Aït Boumahdi |
La commune d'Aït Toudert est composée de 13 villages[3] :
L’actuelle commune d’Ait Toudert ainsi que certains villages qui la constituent dépendaient de la commune mixte du Djurdjura, siège à Ain El Hammam (ex-Michelet). Aggouni Fourou et Tizi M’lal dépendaient de Larba n'At Yirathen (ex-fort National).
À la suite d'un sabotage de la voie (piste) menant de l'Arba des Ouacif à Ath Ali par le FLN en mai 1956[réf. nécessaire], le capitaine Jean Lhote, chef de la SAS des Ouacifs, commandant du secteur militaire (probablement le 22e BCA) infligea une forte amende aux habitants d’Iguer Adloun, de Touguenseft et aux trois villages d’Ath Ali (Ait abdelouahab, Taguemount et Mecherek). Se croyant en terre conquise, il minimisa les risques de représailles, ce qui lui coûta la vie en sautant sur une mine durant le même mois. Le 31 octobre 1956, La répression du côté français fut sans commune mesure. Plus de cinquante personnes furent abattues et les cinq villages furent entièrement détruits par des bombardements alors que la population n'avait pas entièrement évacué les lieux causant ainsi des morts et des blessés.
Pour l'histoire, le drame vécu par les victimes de ces exactions coloniales doit être souligné. À titre d'exemple, les habitants du village de Taguemount Ath Ali, devenus réfugiés, durent quitter leur Kabylie natale et s'établirent finalement pour la plupart d'entre eux, dans le département de Djelfa, à Ain-Oussera, Birine, Had-S'hari ( Les familles Benmesbah, Benali, Aït-Hocine, Mohamedi, Bournane, Ait-Hadi, notamment).
Les habitants du village de Touguenseft durent s'installer, en catastrophe, chez des parents et proches dans le département de Médéa, à Sidi-Aïssa, Aumale, Aïn-El-Hadjel, Maginot (Les familles Lounis, Benslimane, Outayeb, Taïeb, Benmesbah, Yahiatene, Amer Ouali, Nedil, etc).
Ces victimes de la guerre ne furent jamais indemnisés à ce jour, pour rebâtir leur village, ni par la France, ni par les autorités algériennes. Le village de Taguemount Ath Ali demeure à ce jour dévasté. La région située entre Aït Ouihlane-Ait Toudert et l’Azzaghar est restée zone interdite jusqu’à l’indépendance.
L’Azaghar, Iboubène, Tahachat, et les hameaux d'Ait Tahar, Ihaddadène, Bachouche et Bouarabe furent évacués en juillet 1957. Imessaoudène Ouzna fut tuée par les militaires français durant l'évacuation d'Iboubène sur le trajet menant vers Ait Ouacif. Elle n'eut jamais de sépulture, elle fut dévorée par les chacals. Dès lors, excepté les villages d’Aït Toudert, d’Ait Ouihlane et d’Agouni Fourou, tout le territoire de l’actuel commune d’Aït Toudert fut zone interdite et quiconque ose s’y aventurer y laisserait sa vie.