Crissier est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de l'Ouest lausannois.
Crissier | |
![]() Restaurant de l’Hôtel de Ville. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Canton | ![]() |
District | Ouest lausannois |
Communes limitrophes | Mex (VD), Sullens, Cheseaux-sur-Lausanne, Lausanne, Jouxtens-Mézery, Renens (VD), Écublens (VD), Bussigny, Villars-Sainte-Croix |
Syndic Mandat |
Laurent Bovay (Centre droite Crissier) 2021-2026 |
NPA | 1023 |
No OFS | 5583 |
Démographie | |
Gentilé | Crissirois |
Population permanente |
8 727 hab. (31 décembre 2020) |
Densité | 1 584 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 33′ 00″ nord, 6° 35′ 00″ est |
Altitude | 485 m |
Superficie | 5,51 km2 |
Divers | |
Langue | Français |
Localisation | |
![]() Carte de la commune dans sa subdivision administrative. | |
Liens | |
Site web | www.crissier.ch |
Sources | |
Référence population suisse[1] | |
Référence superficie suisse[2] | |
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Parti d'argent et de gueules à deux mousquets brochant en sautoir. Au Moyen Âge, Crissier dépendait du Chapitre de Lausanne et formait une prébende. Un mayor et un mestral y exerçaient la moyenne et basse justice au nom des chanoines. C'est pourquoi la commune a repris, en 1921, les émaux du Chapitre, en y faisant brocher deux mousquets qui figuraient déjà sur un ancien sceau de la communauté de Crissier[3].
Parmi les plus anciennes mentions, on relève : Crisue (1238), Crisu (1250), Cresu (1301), Crisu (1511), Crisuz (1543), Criseu (1622), Criseuz (1667), Crisuz (1751).
Crissier pourrait être formé d'un nom de personne d'origine celtique (on trouve fréquemment la forme latinisée Crixsius ou Crixius) et du suffixe toponymique celtique akos/acum. Ce nom de lieu connaît de nombreux équivalents en France et en Suisse romande. Pour ce qui est de sa signification, les hypothèses émises jusqu'ici semblent peu satisfaisantes et la recherche moderne considère que ce toponyme est d'origine incertaine et que son sens reste obscur[4].
Les habitants de la commune se nomment les Crissirois.
Ils sont surnommés les Limaces, Les Taleines, les Nuque-Rogneuses et les Mangeurs-de-Crème[5].
Au temps des Romains déjà, Crissier se trouve au croisement de routes importantes. On y a retrouvé, notamment au pied de la falaise de molasse de Montassé, une villa romaine.
Une famille noble de Crissier est attestée depuis le XIIe siècle. Ses descendants possèdent alors des terres non seulement dans ce village, mais aussi dans les territoires environnants, notamment à Tolochenaz, Étagnières et Boussens[6]. La seigneurie de Crissier passe en 1620, avec celle de Prilly, à Claude de Crousaz. Il y a, à cette époque, trois châtelains à Crissier : un pour le seigneur, un deuxième pour Leurs Excellences de Berne qui exercent la haute juridiction sur les terres de l'ancienne mayorie, enfin un troisième pour la Ville de Lausanne, qui y possède également des biens. En 1689, Jacques-Nicolas de Martines acquiert une propriété sur laquelle va bientôt s'élever le château actuel. En 1732, Leurs Excellences de Berne rachètent la seigneurie de Crissier, tandis que Jean-François de Martines cède le château à Jean-Jacques Curchod. Par alliance, on y trouve par la suite la famille Dapples[6].
Crissier est anciennement un village paroissial du Cercle de Romanel. II appartient au chapitre de Notre Dame de Lausanne, qui y exerce la moyenne et la basse justice. Crissier comptait 511 habitants en 1850, puis 2068 habitants en 1950.
Le temple protestant (ancienne église Saint-Saturnin) (chemin du Casard) a vu sa nef reconstruite sans doute en 1598 et restaurée en 1872-1874. Le chœur gothique comporte une voûte en berceau brisé et des fenêtres du XVe siècle. Clocher néogothique de 1852-1854. La chaire baroque, de 1690, sculptée de figurines provient de l'église de Plan-Conthey en Valais. L'édifice est restauré en 1907 et agrémenté de vitraux aux armes des familles Curchod, Chavannes et Dapples[6], puis rénové à nouveau en 1967 et alors doté de vitraux de Jean-Pierre Kaiser[7].
La cure de 1744 est due aux architectes lausannois Jean-Pierre Delagrange et Gabriel Delagrange[7].
Le château (Chemin du Château 13) est une maison seigneuriale du XVIIe siècle transformée en 1887-1888 en imposante demeure néogothique, sous la direction des architectes Jules-Louis Verrey et Henri Verrey[7].
L'école (Rue d'Yverdon 13) a été élevée en 1868 par les architectes Jean-Baptiste Bertolini et Achille de La Harpe[7].
La Municipalité (pouvoir exécutif) de la commune est composée de 5 membres. Depuis les élections de 2016, on y trouve 4 élus du Centre-Droite Crissier (CDC, regroupement des partis de centre-droite et d'indépendants) et une membre du Regroupement des Opinions Libres Crissier (ROLC, indépendants) [8].
Le Conseil communal (pouvoir législatif) est composé de 70 membres. Depuis 2016, les groupes politiques représentés sont le CDC, le ROLC et le Parti Socialiste (PS). La distribution des sièges est la suivante: CDC (32), ROLC (19), PS (19) [9].
En , le Conseil communal refuse une motion du PS visant à restreindre les horaires d'ouverture des magasins sis sur le territoire de la commune[10].
Crissier fait partie du Grand Lausanne et est desservi par les lignes de bus de la région lausannoise 17 18 32 36 54.
Les lignes 18 et 32 effectuent leur terminus à Timonet, situé au nord de la ville. Et la ligne 36 effectue son terminus au centre commercial Migros.
La gare de Renens située au sud de la ville, dessert la commune.
À l’horizon 2023-2024, une ligne de bus à haut niveau de service reliera Bré à Lutry corniche.
En 2011, la commune a obtenu, avec d'autres communes de l'ouest lausannois, le prix Wakker relatif à la préservation et à la mise en valeur du patrimoine[11].
Le Restaurant de l’Hôtel de Ville, considéré comme l'un des meilleurs restaurants au monde, se trouve à Crissier. Il a été successivement dirigé par les chefs étoilés Frédy Girardet, Philippe Rochat et Benoît Violier. Depuis 2012 Franck Giovannini est le chef de cuisine de cet établissement.
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