Wolschwiller [vɔlʃvilɛʁ] Écouter est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Wolschwiller | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Altkirch |
Intercommunalité | Communauté de communes Sundgau |
Maire Mandat |
Sylvain Gabriel 2020-2026 |
Code postal | 68480 |
Code commune | 68380 |
Démographie | |
Population municipale |
443 hab. (2019 ![]() |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 27′ 42″ nord, 7° 24′ 31″ est |
Altitude | Min. 400 m Max. 831 m |
Superficie | 10,14 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bale - Saint-Louis (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Altkirch |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Oltingue | Biederthal | |
Lutter | ![]() |
Burg im Leimental ( ![]() |
Kiffis | Kleinlützel ( ![]() |
Wolschwiller se situe à 440 m d’altitude au pied de la chaîne du Raemel, dans le bassin d’Oltingue qui s’intercale entre le pli de Ferrette et celui du Landskron. Wolschwiller est, avec Oberlarg, l’un des foyers de formation des orages du Jura alsacien, d’où la violence des grêles. En , il ne fallut que 20 minutes pour faire disparaître les prés et les champs sous une épaisse couche de grêlons. De même en , la presse titre « nuit épouvantable à Wolschwiller » à la suite d'un orage. Le , la commune de Wolschwiller et ses alentours étaient recouverts par une épaisse couche de neige d’une bonne soixantaine de centimètres qui mit plusieurs jours à disparaître.
Wolschwiller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bale - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52 %), zones agricoles hétérogènes (22,2 %), terres arables (21,5 %), zones urbanisées (4,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
En 1965, le géologue Fischer signale les traces d’un refuge celtique et de nombreux objets romains à proximité du « Rudlist ».
Voici quelques anciens noms de Wolschwiller : Wolfeswile en 1231; Wolswile en 1250 ; Wolfveswilr en 1302 ; Wolswilr en 1316 ; Wolfswilr en 1441. Le nom, de par son suffixe wilr (villae) pourrait être d’origine gallo-romaine. Wolschwiller serait donc dans un sens ancien le « village des loups » (traduction due à son préfixe wolf).
La paroisse de Wolschwiller, fort ancienne, était placée sous le vocable de Saint Euloge en 1509 puis, depuis 1617, sous celui de Saint Maurice. L’église actuelle, construite en 1782, conserve encore une base de clocher roman.
Wolschwiller, chef-lieu d’une mairie de la seigneurie autrichienne de Ferrette, comprenant Lutter, Raedersdorf, Ligsdorf, Kiffis, Sondersdorf, se situait à la limite des zones d’influence du comte de Ferrette et de l’évêque de Bâle et était, ainsi, l’objet de litige entre les deux. Vers 1232, Frédéric II, comte de Ferrette captura, près de Wittersdorf, Henri de Thoune, évêque de Bâle et le fit renoncer par serment, à toute prétention sur certains domaines en litige. La renonciation épiscopale, obtenue par contrainte, fut annulée par le landgrave Albert IV et le comte de Ferrette fut condamné à la peine de l’« Harnescar » (porter du Spalentor jusqu'à la cathédrale de Bâle, un chien sur ses épaules) et à la cession de deux domaines : les cours de Wolschwiller (Wolfeswile) et de Dieperswile. En 1233, la cession des cours de Wolfeswile et de Tuirlistorff (Durlinsdorf) devint effective.
Les chartes et inventaires de biens (censiers et terriers) établis en différentes occasions attestent que la commune de Wolschwiller était constituée d’une mosaïque de parcelles réparties entre différents établissements religieux :
En 1530, les chevaliers Jean et Sigismond de Reinach détiennent des droits à Wolschwiller (3 réseaux d’épeautre et 3 poules par an), droits signalés dans un autre document de 1605.
En 1555, le roi Ferdinand de Habsbourg inféoda à Simon de Ferrette une cour domaniale située à Wolschwiller, cour qui, en 1620, passera à Jean Adam de Wolschwiller.
D’après l’urbaire de la seigneurie de Ferrette de 1592, Wolschwiller, qui comptait 48 fermes, était placé sous l’autorité du maire du chapitre de l'évêché de Bâle qui encaisse le cens (redevance en argent payée annuellement au seigneur) et administre en lieu et place du maire de la seigneurie de Ferrette siégeant à Raedersdorf.
Durant la guerre de Trente Ans, Wolschwiller a été le centre d'un soulèvement des paysans sundgauviens contre les occupants suédois, l’âme du soulèvement fut Christian Bigenwald, juré de Wolschwiller. Lorsque le , le commandant suédois Erlach donna l'ordre aux habitants de la haute vallée de l'Ill d'exécuter différents travaux au château de Ferrette, de nombreux paysans se réunirent à Wolschwiller, dans l’auberge de Georges Bigenwald, frère de Christian, et prirent la décision de se débarrasser des étrangers par la force. Le maire Hans Stehelin exhorta les paysans à la prudence, mais en vain ; le 1er février, ils pénètrent dans Ferrette et, le lendemain, pillent le château. Cette révolte fut noyée dans le sang à Blotzheim. Les Suédois cherchèrent à s'emparer de Hans Stehelin, accusé d'avoir assassiné le commandant Erlach à Ferrette. Hans Stehelin se réfugia à Laufon. En 1636, les habitants de Wolschwiller se réfugièrent en Suisse.
D'après le règlement des usages forestiers de 1688, les habitants de Wolschwiller désirant construire ont droit aux sapins à volonté mais seulement à quatre chênes ; ceux-ci étant rares.
Pendant la Révolution française :
Les travaux d'adduction d'eau furent achevés en 1880.
Durant la Guerre 1914-1918, la population de Wolschwiller n'est pas évacuée. La frontière franco-suisse (à l'époque germano-suisse), qui longe la crête de la forêt communale (chemin du Raemel) au sud du village, est fermée et placée sous la surveillance d’un détachement militaire allemand.
En , la population de Wolschwiller est évacuée dans les Landes, à Mimizan, Pontenx-les-Forges et Saint-Maurice-sur-Adour. Le retour s'amorce dès le mois d’. 23 habitants ont été déportés par les autorités du IIIe Reich, à la suite du départ de jeunes du village qui ne voulaient pas se faire incorporer de force dans les armées allemandes.
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Les armes de Wolschwiller se blasonnent ainsi :
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1977 | mars 1983 | Gérard Huwyler | ||
mars 1983 | 2020 | André Linder | ||
2020 | En cours | Sylvain Gabriel |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2019, la commune comptait 443 habitants[Note 3], en diminution de 4,11 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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465 | 452 | 553 | 562 | 579 | 597 | 600 | 660 | 625 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
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518 | 534 | 572 | 564 | 563 | 570 | 537 | 460 | 389 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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387 | 398 | 403 | 374 | 388 | 433 | 440 | 440 | 395 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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401 | 387 | 397 | 388 | 430 | 430 | 465 | 475 | 462 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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445 | 443 | - | - | - | - | - | - | - |
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Kevin Stehle Champion de Motocross
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