Troisgots est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 343 habitants[N 1].
Ne doit pas être confondu avec Troisgros.
Cet article est une ébauche concernant une ancienne commune de France et la Normandie.
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Troisgots | |
![]() L'église Saint-Lô. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Statut | ancienne Commune déléguée |
Code postal | 50420 |
Code commune | 50608 |
Démographie | |
Gentilé | Trégeois |
Population | 343 hab. (2018) |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 41″ nord, 1° 04′ 24″ ouest |
Altitude | Min. 25 m Max. 133 m |
Superficie | 7,53 km2 |
Élections | |
Départementales | Condé-sur-Vire |
Historique | |
Date de fusion | |
Date de dissolution | |
Commune(s) d'intégration | Condé-sur-Vire |
Localisation | |
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Devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Condé-sur-Vire, le statut est supprimé au par décision du conseil municipal[1],[2].
Situé dans le Pays saint-lois, le bourg de Troisgots est à 6,5 kilomètres au nord de Tessy-sur-Vire et à 14 kilomètres au sud de Saint-Lô, préfecture de la Manche[3]. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie place la quasi-totalité du territoire communal dans l'unité de la vallée de la Vire aux « paysages variés mais déterminés par un encaissement profond du cours d’eau »[4], mais en limite est de la « Manche centrale », caractérisée par un bocage fermé au faible relief[5].
Le bourg de Troisgots est à l'écart des principaux axes routiers départementaux. Deux routes départementales secondaires se croisent dans le bourg. La D 396 permet à l'ouest de retrouver Moyon et à l'est Torigni-sur-Vire. Vers le nord, la D 159 retrouve Saint-Romphaire et mène au sud-est au site de la Chapelle-sur-Vire, sur la route de Tessy à Condé-sur-Vire. Partant de la D 396 à l'est du bourg, la D 259 rejoint plus directement Condé au nord-est. L'A84 est accessible à 11 km au sud (sortie 39), par Tessy-sur-Vire.
Troisgots est dans le bassin de la Vire qui délimite l'ouest du territoire. Son affluent, le Marqueran, fait fonction de limite sud et un affluent de celui-ci délimite le sud-ouest. Les eaux du nord du territoire sont collectées par un autre affluent de la Vire, la rejoignant au niveau de Condé-sur-Vire.
Le point culminant (133 m) se situe sur la colline dominée par le bourg, au nord de celui-ci, près du lieu-dit le Presbytère. Le point le plus bas (25 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord, au pied de cette colline. La commune est bocagère.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Granville-Pointe du Roc, à 42 km, mais Caen-Carpiquet est à moins de 50 km[6].
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : les Poiriers, l'Aunay, les Cancères, les Corvées, la Croix Rouland, la Pastairie (au nord), le Mesnil-Guillaume, les Monts, la Henrière, la Vesquerie, la Fosse, le Presbytère, l'Angerie, l'Étournière, la Herboudière, le Bos Russe, le Grand Val de Vire, le Pendant, le Petit Val de Vire (à l'est), la Rocque, la Chapelle-sur-Vire, le Jardin, le Bois (au sud), le Hamel, la Pézerie, le Bourg, l'Épannerie, la Lande Mathieu, le Val Rainfray, l'Écannerie, la Mercerie et la Couillardière (à l'ouest)[7].
Bourgvallées (comm. dél. de Saint-Romphaire) |
Bourgvallées (comm. dél. de Saint-Romphaire), Condé-sur-Vire (comm. dél. du Mesnil-Raoult) | Condé-sur-Vire |
Moyon-Villages (comm. dél. du Mesnil-Opac) |
![]() |
Torigny-les-Villes (comm. dél. de Brectouville) |
Moyon-Villages (comm. dél. de Moyon) |
Tessy-Bocage (comm. dél. de Fervaches) |
Domjean |
Troisgots est mentionné sous les formes Tresgoth et Tresgoz au XIIe siècle, la forme Troisgots apparaissant au XVIIIe siècle[10].
Certains ont proposé de manière conjecturelle les termes d'ancien français tres, tré « au-delà, à travers » (issu du latin trans) suivi de gaut « forêt, bois, bocage, terre inculte où poussent des broussailles » (issu du germanique *walduz « forêt », cf. allemand Wald, même sens), c'est-à-dire « au-delà du bois » en faisant sans doute référence à la topographie locale et plus particulièrement à la pente de la colline descendant vers le cours de la Vire qui est dénommé le bois sur le cadastre.
Cela dit, les formes anciennes en -goth / -goz contredisent cette hypothèse, car gaut a de nombreuses variantes attestées waut, gault, gaud, gal, etc., mais pas *got. En outre, toute relation avec la topographie est hasardeuse. La forme Trois- est une francisation, car Tré- a été interprété comme le terme normand treis signifiant précisément « trois ». Le second élément -goth / -goz implique plutôt une relation avec l'anthroponyme Goz.
Le nom du village est probablement à l'origine du patronyme Tresgots, à moins qu'il s'agisse de l'inverse, qu'on trouve historiquement presque exclusivement dans le département de la Manche[11].
Le gentilé est Trégeois[12].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1809[13] | Jean Baptiste Beaufils | ||
1809 | 1812 | Pierre Mourocq | ||
1812 | 1830 | Jacques Mourocq | ||
1830 | 1837 | Jean Beaufils | ||
1837 | 1840 | Pierre Goulet | ||
1840 | 1864 | Philippe Hulin | ||
1864 | 1876 | Louis Delafosse | ||
1876 | 1919 | Pierre Goulet | ||
1919 | 1935 | Ferdinand Mariette | ||
1935 | 1952 | Louis Delafosse | ||
1952 | 1953 | Edmond Legrand | ||
1953 | 1965 | André Bellenger | ||
1965 | 1973 | Ernest Château | ||
1973 | 1977 | Albert Meslier | ||
1977 | 1980 | André Bellenger | ||
1980 | mars 2008 | Nicole Mourocq | SE | |
mars 2008[14] | décembre 2016 | Jocelyne Legrand[15] | SE | Enseignante |
Une partie des données est issue de liste établi par Jean Pouëssel, S Grillot et J. Legrand issue de l'ouvrage "601 communes et lieux de vie de la Manche" [16] |
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[17].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2016 | mai 2020 | Jocelyne Legrand | SE | Enseignante |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19],[Note 1].
En 2018, la commune comptait 343 habitants, en augmentation de 10,29 % par rapport à 2013 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %). Troisgots a compté jusqu'à 651 habitants en 1841.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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491 | 576 | 536 | 555 | 599 | 617 | 651 | 628 | 622 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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609 | 569 | 588 | 515 | 560 | 543 | 510 | 501 | 446 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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486 | 445 | 420 | 407 | 422 | 388 | 377 | 368 | 359 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | 2013 | 2018 |
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377 | 376 | 361 | 318 | 316 | 302 | 273 | 311 | 343 |
On trouve un sire de Tregoz parmi les compagnons de Guillaume le Conquérant pour la conquête de l'Angleterre[24].