Sancy-les-Cheminots est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Sancy-les-Cheminots | |
Mairie-école. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Soissons |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de l'Aisne |
Maire Mandat |
Michel Lemaire 2020-2026 |
Code postal | 02880 |
Code commune | 02698 |
Démographie | |
Gentilé | Sancysien(ne)s |
Population municipale |
101 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 26′ 02″ nord, 3° 28′ 21″ est |
Altitude | 95 m Min. 71 m Max. 187 m |
Superficie | 4,53 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Soissons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fère-en-Tardenois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Le village de Sancy-les-Cheminots est situé dans le département de l'Aisne de la région de la Picardie. Le village de Sancy-les-Cheminots appartient à l'arrondissement de Soissons et au canton de Vailly-sur-Aisne. La population de Sancy-les-Cheminots était de 106 au recensement de 1999, de 110 en 2006 et de 111 en 2007. Le nombre de personnes ayant une résidence secondaire à Sancy-les-Cheminots était de 3 en 2006. Le code Insee du village de Sancy-les-Cheminots est le 02698. Le code postal du village de Sancy-les-Cheminots est le 02880.
L'altitude de Sancy-les-Cheminots est de 110 mètres environ. La superficie de Sancy-les-Cheminots est de 4,53 km2. La densité de population de Sancy-les-Cheminots est de 24,50 habitants par km2. La latitude de Sancy-les-Cheminots est de 49,433 degrés et la longitude de Sancy-les-Cheminots est de 3,472 degrés. Les villes et villages proches de Sancy-les-Cheminots sont : Nanteuil-la-Fosse (02) à 1,48 km, Celles-sur-Aisne (02) à 3,03 km, Aizy-Jouy (02) à 3,26 km, Allemant (02) à 3,37 km, Laffaux (02) à 3,71 km (les distances avec ces communes proches de Sancy-les-Cheminots sont calculées à vol d'oiseau - Voir la liste des villes de l'Aisne).
![]() |
Allemant | Vaudesson | ![]() | |
Nanteuil-la-Fosse | N | Aizy-Jouy | ||
O Sancy-les-Cheminots E | ||||
S | ||||
Celles-sur-Aisne |
Sancy-les-Cheminots est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,1 %), forêts (25,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), prairies (2,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Cette modeste bourgade d'une centaine d’habitants n'est desservie par aucune ligne de chemin de fer, mais entretient depuis plus de soixante dix ans, des liens étroits avec les cheminots.
Durant la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918, les furieux combats qui se déroulèrent au Chemin des Dames n'épargnèrent pas Sancy qui tomba aux mains des Allemands le . Ceux-ci transformèrent l’église du village en hôpital de campagne. Or parmi les blessés se trouvait le fils d’un chef de bureau du chemin de fer de l'État, Lucien Busquet, qui mourut des suites de ses blessures, et fut enterré au milieu des décombres.
Pilonnée, écrasée, prise et reprise par l'une puis l'autre des armées entre 1914 et 1918, Sancy, à l’Armistice, faisait partie de ces villages situés en zone rouge et totalement détruits, et dont la situation géographique devait être rappelée par un poteau portant l’inscription : « ICI FUT SANCY ».
Paul Busquet, le père, chercha longtemps la tombe de son fils. Il la découvrit enfin, dans un coin du village, au milieu des ruines.
À l'occasion d'un pèlerinage qu'il faisait dans ce lieu douloureux, Paul Busquet rencontra un homme abattu, pensif et profondément meurtri : le maire du village. Il partageait avec l'instituteur une maisonnette en bois. Ils jurèrent de tout mettre en œuvre pour faire renaître Sancy de ses cendres. Dès le lendemain, Paul Busquet fit part de ce vœu au président de l'Union Nationale des Cheminots, M. Louis Olivier, ancien maire du 13e arrondissement de Paris, qui devait devenir le premier président d'honneur de l'œuvre de Sancy-les-Cheminots. Grâce à l'appui de la présidente du Comité américain en faveur des régions dévastées, madame Murray Dike, la reconstruction du village put commencer.
Des collectes furent organisées à l'échelon national parmi les cheminots, et leurs montants ajoutés aux nombreux dons reçus permirent :
- de remettre en état les chemins,
- de rétablir le captage des eaux de la source de Saint-Ouen et d’en assurer la distribution,
- de construire la mairie-école, qui fut inaugurée le ,
- de doter le village d’un matériel de lutte contre l'incendie.
- d'acquérir une maison communale pour y loger un garde-champêtre,
- de créer un « Jardin du Souvenir » : le Clos Margaret Mc Intyre inauguré le , où repose désormais Lucien Busquet, entre les stèles élevées à la mémoire des fils et gendre de madame Wurtz, cheminote gérante de halte à Lutterbach (Alsace), du héros tchèque Venceslas Dostal, de Giuseppe Garibaldi et de ses petits-fils, de Quentin Roosevelt, fils de l’ex-président de États-Unis, aviateur tué le à Coulanges, et de nombreux cheminots morts au champ d’honneur, dont Albert Deluce, tué à Corbeny le .
De plus, l'œuvre de Sancy-les-Cheminots contribua à accélérer la reconstruction de l'église qui fut remise à monseigneur Mennechet, évêque de Soissons, et ouverte au culte le .
La reconnaissance de ce village, entièrement anéanti en 1918, est le résultat de la grande fraternité des cheminots.
C'est pour les remercier que la commune demanda et obtint par décret du , l’autorisation de s’appeler Sancy-les-Cheminots.
La commune de Sancy-les-Cheminots est membre de la communauté de communes du Val de l'Aisne, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Presles-et-Boves. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[8].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Fère-en-Tardenois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Jean-Jacques Wilquin | ||||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Jean Deligny | ||
mars 2008[11] | En cours (au 13 juillet 2020) |
Michel Lemaire | SE | Retraité Fonction publique Réélu pour le mandat 2020-2026[12] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 101 habitants[Note 3], en diminution de 1,94 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
209 | 240 | 257 | 274 | 315 | 297 | 305 | 266 | 253 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
233 | 233 | 235 | 233 | 214 | 203 | 187 | 195 | 197 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
149 | 175 | 155 | 61 | 112 | 76 | 78 | 86 | 81 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
75 | 49 | 48 | 64 | 85 | 106 | 113 | 110 | 113 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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99 | 101 | - | - | - | - | - | - | - |
Le , jour de la fête patronale du pays, plus de 400 cheminots s’étaient réunis dans ce village renaissant de Sancy pour inaugurer le Jardin du Souvenir, à la mémoire des combattants morts au champ d’honneur durant l’horrible guerre de 1914-1918.
Sur les 4 km séparant la commune de Sancy de la petite gare des chemins de fer départementaux de Celles, la plus proche, s’étendait sous une fine pluie, le long cortège des cheminots et des cheminotes venus participer à cette touchante manifestation du souvenir.
Au milieu du cadre de verdure du village partiellement reconstruit, se découvrait, ici même, parmi un carré de fleurs et de couronnes, quatre monuments très simples qui évoquaient les noms et l'ultime sacrifice consenti par tous ces héroïques soldats durant les cruels et meurtriers combats du Chemin des Dames et des régions environnantes.
Nous reprendrons ici quelques extraits du discours que prononça à cette occasion Paul Budquet, président fondateur de l'œuvre de Sancy-les-Cheminots, afin d’expliquer les raisons pour lesquelles il a été créé au sein de ce village un Jardin du souvenir.
« Pour satisfaire notre cœur et notre mémoire, disait-il, permettez moi de vous citer quelques faits marquants et poignants qui illustrèrent cette si tragique période.
C’était en , la première offrande qui nous parvint fut celle de Mme veuve Wurtz, receveuse à la gare de Chef Boutonne avec ces quelques mots : " en mémoire de mes trois enfants morts pour la patrie ". Cette courageuse et excellente femme termina sa carrière à la halte de Luttenbach, près de Thann, sa ville natale en Alsace. ».
Elle est venue, ce , se recueillir devant une tombe idéale, le destin doublement cruel l'ayant laissée dans l'ignorance de l'emplacement où tombèrent ses trois fils.
Une deuxième stèle rappelle le sacrifice de Venceslas Dostal, premier officier tchèque tombé en Artois, avec plus de cent de ses compatriotes engagés volontaires.
À Verdun, Mme Kovarova-Machova, première conseillère municipale déléguée de la ville de Prague, s’était rendue sur la tombe des soldats anonymes pour répandre, dans un geste symbolique, un peu de terre apportée de son pays pour la mélanger à la nôtre. Ayant entendu parler de Sancy, elle fit appel aux groupements de cheminots de la Bohême et les dons ne se firent pas attendre.
Le monument à la mémoire de Guiseppe G " Pour satisfaire notre cœur et notre mémoire, disait-il, permearibaldi et de ses petits-fils Constante et Bruno Garibaldi morts selon les traditions de la famille, personnifie l’Italie généreuse et chevaleresque. Ils sont tombés en Argonne pour la défense de la Justice et du Droit.
Combien d'Italiens reposent dans les cimetières militaires de Bligny et de Soupir tout près d’ici. Le souligner dans ce Jardin du Souvenir nous est apparu comme un devoir primordial.
Théodore Roosevelt aimait la France et, pour activer le mouvement francophile dans son pays, il envoya ses quatre fils et son gendre se ranger sous notre drapeau. Il allait offrir à la France ce qu’il avait de plus cher, son plus jeune enfant, Quentin aviateur, mort à 20 ans le à Coulanges non loin d’ici.
Dans une lettre adressée au commandant de la légion, peu de temps après son grand deuil, Théodore Roosevelt disait : « Quant à Quentin, il n’y a pas de consolation, pourtant, sa mère et moi, préférons qu’il soit parti et ne soit pas revenu de cet enfer, plutôt qu’il ne soit pas parti ».
Les tombes Garibaldi et Roosevelt où reposaient ces héros n’existent plus à Sancy. Les corps ont été transférés dans des cimetières plus importants. Les deux stèles rappellent leur héroïque sacrifice.
Lucien Busquet fut grièvement blessé le lors des combats de Vailly-sur-Aisne. Sa sépulture fut retrouvée dans les ruines de l’église de Sancy.
Son père Paul Busquet prit l’engagement solennel de tout tenter pour obtenir la reconstruction de ce village pourtant classé en zone rouge.
Ce projet des plus généreux se présente comme un fait historique ayant
C'est ainsi qu'est née l'œuvre de Sancy-les-Cheminots.
Rendons hommage à tous les généreux donateurs qui ont répondu spontanément à l'appel de Paul Busquet en faveur de Sancy. Je citerai entre autres :
La plaque de marbre posée sur le côté de la porte d’entrée porte le nom de « Clos Margaret Mc Intyre ».
Cette infirmière canadienne risqua souvent sa vie en soignant les blessés sur la ligne de feu. Combien de milliers de ses compatriotes sont tombés pour la France.
Puissions nous retenir à jamais ce nom de Margaret qui personnifie le devoir et le dévouement.
![]() |
Blason | D'azur à une section de rail de sable* sommé d'une étoile d'or, accosté de 2 branches d'olivier d'argent, fruitées de sable, les tiges passées en sautoir[17].
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives. ![]() Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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