Moyen est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
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Moyen | |
Église Saint-Martin. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Lunéville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat |
Maire Mandat |
Ludivine Géant 2020-2026 |
Code postal | 54118 |
Code commune | 54393 |
Démographie | |
Gentilé | Ménoviciennes et Ménoviciens [1] |
Population municipale |
539 hab. (2019 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 29′ 04″ nord, 6° 34′ 11″ est |
Altitude | Min. 236 m Max. 347 m |
Superficie | 23,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lunéville-2 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Fraimbois | Vathiménil | |
Gerbéviller Vallois |
![]() |
Flin |
Magnières | Domptail Vosges |
Fontenoy-la-Joûte |
Moyen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,3 %), prairies (25 %), terres arables (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), zones urbanisées (2,3 %), cultures permanentes (1,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Anciennes mentions : Modium (1114), Ecclesia de Moyn (1120), Moin (1152), Moyan (1135), Medium castrum (1153 ou 1155), Moyens (1344), Moiens et Medianus (1402)[9]. En Lorrain-roman : Moyin[10], qui se prononce avec le ine lorrain, phonème qui n'existe pas en Français.
Le village tirerait son nom de sa position médiane sur la portion de voie romaine reliant Roville-aux-Chênes à Mortagne-sur-Meurthe (ancien hameau disparu à la confluence de la Mortagne et de la Meurthe[11], actuellement sur le territoire de Mont-sur-Meurthe).
L'histoire de Moyen est pour beaucoup liée à l'histoire de son château. Carrefour d'importantes luttes d'influence, la destinée du village s'est forgée au rythme des siècles de conquêtes.
À cette époque, Moyen était probablement déjà un lieu fortifié. Son nom Medium Castrum, en latin, le laisse supposer. Il y aurait un (oppidum gaulois), butte antique, à l'endroit même du château.
Située à 1300 m de Moyen, mais sur le territoire actuel de la commune de Vallois, la villa gallo-romaine de Lana[12], par son état de conservation, est un site archéologique important dans la région de Lunéville.
Par lettre datées de 1109, l'empereur germanique Henry IV confirme les possessions de l'abbaye de Senones à Moyen[13].
Au XIIe siècle, période mal connue, le nom de Moyen apparaît dans de nombreux documents comme un lieu fortifié. Dom Calmet attribue la propriété du village en bloc à l'abbaye de Senones.
En 1224, Jean d'Apremont, évêque de Metz achète à l'abbaye de Senones tous les biens que celle-ci possède à Moyen, sauf les dîmes et le droit de patronage[13].
De 1224 au milieu du XVe siècle, les successeurs de Jean d'Apremont continuent à acquérir les biens que possèdent divers seigneurs et abbayes. Ils deviennent les seuls maîtres du pays. Moyen devient donc une châtellerie importante qui comprend Vathiménil, Chenevières, Saint-Clément, Laronxe et le prieuré de Mervaville. La garde de la châtellerie est confiée à un châtelain.
En 1296, Simon chevalier de Parroy donne à Henri de Blâmont le fief que Perrier, dit de Saveront de Vic tenait de lui en la ville de Moyen[13].
En août 1302, le curé de Moyen reconnaît tenir des religieux de Senones les terres et prés qui appartenaient autrefois à Henrion de Bayon et situés sur le ban de Moyen[13].
En 1342, l'évêque de Metz engage au duc Raoul ce qu'il possède à Moyen[13].
En 1444, l'évêque de Metz, Conrad II Bayer de Boppart fait raser l'ancien château pour construire une puissante forteresse à Moyen. La maison seigneuriale, la chapelle, le palais épiscopal et les remparts sont édifiés. C'est à cette époque que le château prend le nom de Qui Qu'en Grogne. Pourquoi ? Dom Calmet rapporte que l'évêque de Metz y faisait travailler les bourgeois d'Épinal qui étaient ses sujets. Les seigneurs des environs en auraient pris ombrage et se mirent à grogner. Conrad II n'en tint pas compte, et pour marquer son mépris, nomma son château Qui-qu'en-grogne.
Il agrandit la châtellenie dont Moyen était le chef-lieu en y ajoutant le ban de Saint-Clément[11]. Moyen devint alors une des plus belles places de l'évêché de Metz.
Son successeur, George Ier de Bade, y décède le 11 octobre 1484[14]. Son corps fut transporté et enseveli dans la cathédrale de Metz[15].
En 1555, le cardinal Robert de Lenoncourt, alors évêque de Metz (serviteur du roi de France), obtient une garnison française pour Moyen. Passage probable des protestants de France et d'Allemagne à Moyen.
En 1582, passage des Bourguignons.
En 1588 on lit dans les comptes du domaine de Blâmont : «il a plu à son altesse de quitter aux habitants de Moyen et de St-Clément 120 réseaux et 4,5 bichets d'avoine pour les ruines des guerres »[13].
En 1591, les Espagnols saccagent la forteresse.
En 1597, les reîtres font probablement les plus gros dégâts au château. Battus à Thiébauménil, ils brûlent le village et le château. Le château sera reconstruit et c'est sans doute à cette époque que sont apparues les fenêtres à meneaux qu'on voit en diverses parties du bâtiment.
En 1635, le château, alors français, est capturé par les Lorrains (Charles IV duc de Lorraine). Commandée par Jean d'Arbois de Xaffévillers, la garnison alors mise en place, ne résiste que peu de temps au maréchal de La Force, commandant des troupes françaises (5 jours). C'est le manque d'eau () qui fera tomber le château et qui donnera l'idée de creuser le puits.
En 1636, le duc de Lorraine, Charles IV, demande aux Lorrains de reprendre le château, ce qu'ils font.
en 1640, Moyen avait un escholâtre[16], autrement dit, un régent d'école et donc une école.
En 1639, Richelieu fait mettre le siège devant le château de Moyen. C'est François du Hallier, gouverneur de Nancy, qui se charge de la besogne en compagnie, dit-on, de 4000 hommes. Antoine Thouvenin et une centaine d'hommes tiennent alors le château. Ils répondent par des sorties audacieuses aux salves d'artillerie. Finalement, le une capitulation est signée. Richelieu fait, par la suite, démanteler le château.
En 1763 est construite la faïencerie (voir Monuments)
En 1769, Moyen fut le théâtre d'un curieux fait judiciaire. Lors de l'annexion de l’évêché de Metz à la France, le droit ancien fut maintenu. Moyen faisait partie de cet évêché. Lors des plaids annaux, des gens de justice étaient nommés ; ils étaient les représentants locaux de l'évêque, "haut justicier de la communauté". Ordinairement, ce dispositif judiciaire ne traitait que des affaires bénignes mais en 1769, un garçon du village "bien connu pour être dément", assassina son oncle. L'événement surpris la justice locale qui n'étaient pas préparée pour juger une fait aussi grave. L'affaire fut rapidement menée et le jeune garçon fut condamné à la pendaison. L'intéressé déclara sa volonté de faire appel du jugement. Cette demande eu pour effet de transférer le second jugement à la justice royale de Metz. La chambre de la Tournelle reconnut la démence. Elle condamna le suspect à être "enfermé à vie avec les furieux dans l’hôpital de la Magdelaine... Aux frais de la seigneurie de Moyen"[17]. On comprend mieux ainsi pourquoi les échevins locaux étaient si pressés de condamner à mort le coupable.
À la Révolution, le château est vendu comme bien national. La propriété est morcelée, les pierres de la forteresse de Moyen servent aux villageois pour bâtir leurs maisons. Le quartier du Raimont en témoigne.
1888, Moyen compte 10 hectares de houblonnières et 115 hectares de vignes, bien que l'on en ait arraché 40 ha au cours des années précédentes. Le vin de Moyen est de qualité et peut rivaliser avec les meilleurs vins de Lorraine[16] selon l'auteur de la monographie de 1888. Le même dit aussi que les gelées sont fréquentes, raison pour laquelle la surface occupée par la vigne tend à diminuer. Les statistiques agricoles publiées dans ce document laissent entrevoir une nette orientation de l'agriculture locale vers l'élevage bovin et ovin, ce qui est encore rare à cette époque en Lorraine.
Le bureau de poste de Moyen est créé par décision du et mis en service le 16 décembre de la même année[18].
De nos jours, le château est classé monument historique, il fait l'objet de travaux de restauration qui, chaque année, contribuent à lui redonner son aspect d'origine.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1914 | après 1918 | Camille Roze | résistant déporté | |
1983 | Maurice Louis | |||
1983 | 2008 | André Herique | PS | |
2008 | 2020 | Francis Villaume | ||
2020 | En cours (au 3 juillet 2020) |
Ludivine Géant | DVD | Infirmière |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 539 habitants[Note 3], en augmentation de 4,86 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
981 | 933 | 1 080 | 1 178 | 1 214 | 1 200 | 1 204 | 1 190 | 1 207 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 135 | 1 111 | 1 077 | 1 117 | 1 052 | 1 039 | 956 | 904 | 888 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
859 | 907 | 797 | 736 | 705 | 658 | 686 | 614 | 583 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
525 | 508 | 506 | 550 | 502 | 530 | 522 | 551 | 539 |
Petit musée du château de Qui-Qu'en-Grogne : classe 1900 reconstituée, petit musée agricole, salle d'archéologie, salle avec miniatures de châteaux forts.
![]() |
Blason | |
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Détails |
Les habitants étaient surnommés les boucs et surtout les bocottes[10] (des petites meules de foin dans la prairie).
LES FAÏENCERIES DE RAMBERVILLERS ET DE MOYEN, par Claude Guyot, avec la collaboration de Charles Kraemer, Etude systématique des productions de ces manufactures entre 1730 et 1866 et celles de Badonvillers, Cirey-sur-Vezouze, Domèvre-sur-Vezouze, Epinal, La Trouche, Les Auges et Lunéville, Ed. Société d’émulation du département des Vosges et Claude Guyot, Epinal, 2016, 161 p. ill couleur, ISSN 1146-7258 [24]
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