Maisons est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.
Pour les articles homonymes, voir Maisons.
Ses habitants sont appelés les Maisonnais et Maisonnaises.
Maisons se situe en Beauce, à 30 km de Chartres, 70 km de Paris, 30 km de Rambouillet, 25 km d'Étampes, et 75 km d'Orléans.
La Chapelle-d'Aunainville | Sainville | Sainville |
La Chapelle-d'Aunainville | ![]() |
Sainville |
Denonville | Morainville | Lethuin |
La ville est traversée par les routes départementales D 17 et D 141.
L'accès à la ville est favorisé par un réseau routier important situé à proximité : accès à l'autoroute A10 et à la RD 191 à 7 kilomètres.
La gare SNCF la plus proche se situe à Auneau, à 11 kilomètres, sur la Ligne de Brétigny à La Membrolle-sur-Choisille, via Châteaudun et Vendôme[1].
La commune est desservie par les lignes 15 (Équillemont - Auneau - Chartres), 15B (Aunay-sous-Auneau - Auneau - Chartres) et D 18 (Sainville - Auneau - Lycée Fulbert à Chartres) de la société de transports Transbeauce.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sainville », sur la commune de Sainville, mise en service en 1953[8] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 655,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 26 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 11 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Maisons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,8 %), zones urbanisées (3,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Maisons est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Coinon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2021[23],[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 6,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 162 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 0 sont en en aléa moyen ou fort, soit 0 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Le toponyme est issu du pluriel de l'oïl maison. Il s'agit d'une formation toponymique précoce du Moyen Âge (absence d'article défini), basée sur le gallo-roman MASIONE, au sens médiéval (dans les noms de lieux) de « maison importante », voire « château »[26], mot qui a donné le français maison, attesté dès le Xe siècle au sens de « bâtiment servant de logis, d'habitation, de demeure »[27]. Le terme gallo-roman est issu du latin ma(n)sionem, accusatif de mansio « séjour, lieu de séjour, habitation, demeure, auberge »[27].
Près des lieux appelés « La cave à la Sourde », « Terres noires », « Les Murgers », « La Fosse-aux-Morts » et « L'Infirmerie », on a trouvé dans le sol des traces d'antiques constructions gallo-romaines, de nombreux débris de tuiles plates à rebords, de grosses tuiles creuses et des tessons de poteries, ainsi que des monnaies romaines.
L'ancienne voie romaine de Paris à Blois passait par Maisons. Elle était appelée soit le chemin des Bœufs, soit la route de César. C'est elle qui délimite la frontière avec la commune de Sainville.
Maisons est cité au début du IXe siècle (déjà avec l'orthographe Maisons mais aussi appelée Mesuns), comme relevant du « Comté d’Étampes » et appartenant au douaire d'une certaine Gisle (Gisla), veuve d'un certain Roin (Rothing). Elle en fit don à l'abbaye de Gembloux que venait de fonder son petit-fils saint Guibert, donation entérinée en 946 par une charte d'Otton Ier du Saint-Empire[28]. Au IXe siècle, Maisons eut à souffrir de cruels ravages : les Normands, avec leur chef Rollon, après avoir assiégé et pris Chartres, se dirigèrent vers Étampes, en ravageant tout sur leur passage et emmenèrent de nombreux Maisonnais en captivité.
Maisons apparaît ensuite, au tournant du XIe et du XIIe siècle, comme appartenant au couvent parisien des religieuses de Saint-Éloi. Mais cette terre, par suite de l'insécurité ambiante, est tombée en friche. N'arrivant pas à le gérer depuis Paris, elles la vendent aux religieux de Morigny, près d'Étampes. Le récit de la remise en valeur de ce hameau au tout début du XIIe siècle, par un moine nommé Baudouin, est donné par la Chronique de Morigny[29].
Il y avait un château, un prieuré et une maladrerie, tous détruits depuis. Le château, édifié au Moyen Âge était situé sur la route de Sainville près de la carrière, on y trouve encore des souterrains.
Pendant les guerres de religion, l'église fut incendiée.
Le , le curé, Guillaume Hurly, fut tué par des voleurs.
En 1859, une maladie non identifiée causa la mort de nombreux Maisonnais, le conseil municipal décida alors d'annuler pour cette année la fête patronale.
Le un incendie éclata et les maisons de MM. Dugué et Goron brûlèrent, trois pompiers furent blessés[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Mars 2001 | Mars 2014 | William Julien | ||
Mars 2014 | Juillet 2020 | Martine Domingues | SE | Fonctionnaire |
Juillet 2020 | En cours | Patricia Bernardon |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2019, la commune comptait 383 habitants[Note 8], en augmentation de 10,37 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
295 | 299 | 311 | 334 | 328 | 315 | 345 | 335 | 353 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
376 | 363 | 355 | 360 | 353 | 354 | 362 | 345 | 326 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
375 | 348 | 346 | 306 | 322 | 288 | 261 | 242 | 238 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
216 | 215 | 176 | 204 | 227 | 254 | 302 | 316 | 319 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
362 | 383 | - | - | - | - | - | - | - |
Dix sociétés et professions libérales sont implantées sur la commune : coopérative agricole, menuiserie, peinture, plomberie, couverture, maçonnerie, menuiserie, isolation, broderies et sérigraphie, transports (bois, charbon, carburants).
Population de 15 à 64 ans par type d'activité | ||
2006 | 1999 | |
---|---|---|
Ensemble | 189 | 149 |
Actifs en % | 82,3 % | 82,6 % |
Dont : | ||
actifs ayant un emploi en % | 74,6 % | 75,8 % |
chômeurs en % | 7,7 % | 6,7 % |
Inactifs en % | 17,7 % | 17,4 % |
élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés en % | 6,6 % | 8,7 % |
retraités ou préretraités en % | 3,9 % | 2,7 % |
autres inactifs en % | 7,2 % | 6,0 % |
Sources : Insee[35] |
Le conseil municipal a délibéré en pour l'étude d'un projet éolien qui vise à l'implantation de 10 éoliennes sur le territoire de la commune[36].
Le préfet de région Centre-Val de Loire a refusé le projet le pour les raisons suivantes : situé dans une zone utilisée par le groupement interarmées d’hélicoptères (GIH), trop proche du périmètre de sensibilité (23 km de protection) de la cathédrale de Chartres, en covisibilité avec plusieurs monuments protégés, susceptible de créer un phénomène de saturation visuelle[37].
Toutefois, l'aménageur a informé la commune, par courrier du , que le recours déposé à la suite du refus du permis de construire a été jugé le . La commune doit être informée du délibéré[38].
Par arrêt de la cour administrative d'appel de Nantes en date du [39], faisant suite à la requête déposée par la société "Ferme éolienne de Maisons", le préfet de région a été contraint de réexaminer le permis de construire de neuf éoliennes sur le territoire de la commune[40].
Ce projet a été définitivement refusé par un second jugement de la cour administrative d'appel de Nantes le [41].
Sur les autres projets Wikimedia :