Harfleur (prononciation dialectale: API [aʁ'fly], notation Rousselot-Gilliéron àrflu[1]) est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
De haut en bas et de gauche à droite: l'Hôtel-de-Ville, l'église se reflétant dans la Lézarde; vestiges des fortifications; l'église St-Martin; le musée du prieuré; la Maison des pêcheurs; l'Hôtel-de-Ville la nuit; la douane; péniches dans le port; vue du port.
Héraldique
Administration
Pays
France
Région
Normandie
Département
Seine-Maritime
Arrondissement
Le Havre
Intercommunalité
Le Havre Seine Métropole
Maire Mandat
Christine Morel 2020-2026
Code postal
76700
Code commune
76341
Démographie
Gentilé
Harfleurais
Population municipale
8 349 hab. (2019 )
Densité
1 983 hab./km2
Géographie
Coordonnées
49° 30′ 26″ nord, 0° 11′ 56″ est
Altitude
Min. 0 m Max. 89 m
Superficie
4,21 km2
Type
Commune urbaine
Unité urbaine
Le Havre (banlieue)
Aire d'attraction
Le Havre (commune du pôle principal)
Élections
Départementales
Canton du Havre-2
Législatives
Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Harfleur
Géolocalisation sur la carte: France
Harfleur
Géolocalisation sur la carte: Seine-Maritime
Harfleur
Géolocalisation sur la carte: Normandie
Harfleur
modifier
Géographie
Localisation
Cette commune limitrophe du Havre est située sur la rive droite de la Seine, dans le canton du Havre-2.
Le sentier de grande randonnée 2 (Dijon au Havre) passe par Harfleur.
Hydrographie
La commune est traversée par la Lézarde qui se jette dans le canal de Tancarville au sud-est de la commune.
Voies de communication et transports
Transports en commun
En tant que membre de la communauté de l'agglomération havraise, la commune est desservie par le réseau de la compagnie des transports de la porte océane dont les lignes 2, 17,14,10 et 12 s’arrêtent à Harfleur.
Voies ferrées
Harfleur compte deux gares desservies par le réseau TER Normandie:
la gare d'Harfleur, située sur la ligne Paris - Le Havre et desservie par les trains assurant la liaison entre Le Havre et Rouen-Rive-Droite. Elle se situe au nord du centre-ville, en retrait de la rue Paul Doumer;
la gare d'Harfleur-Halte, située sur la ligne du Havre-Graville à Tourville-les-Ifs est desservie par des trains express régionaux de la relation Lézard’Express Régionale (LER). Elle se situe à l'ouest de la commune, entre le centre-ville et le quartier de Beaulieu.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 10,8°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1,1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Octeville», sur la commune d'Octeville-sur-Mer, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3°C et la hauteur de précipitations de 796 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Rouen-Boos», sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 74 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1°C pour la période 1971-2000[12] à 10,5°C pour 1981-2010[13], puis à 11°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Harfleur est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Elle appartient à l'unité urbaine du Havre, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[18] et 235 218 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (81,7% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones urbanisées (56,6%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19%), prairies (8,3%), zones humides intérieures (6,5%), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,1%), forêts (3,5%)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
C'est sans doute sous le nom de Caracotinum que le lieu est mentionné vers 300 dans l'Itinéraire d'Antonin[25].
Il s'agit probablement d'un ancien nom celtique (gaulois), mais son identification est problématique. Peut-être doit-on rapprocher le premier élément du gaulois carato- / carata- qui avait le sens d'«ami(e)». La forme attestée serait une cacographie pour *Caratotinum ou *Caratacinum. La finale (latinisée) -inum se retrouve dans d'autres noms de lieux antiques de la Seine-Maritime comme Barentin (Barentini en 1006) et l'ancien nom d'Héricourt-en-Caux (Gravinum vers 300)[25].
Cet ancien toponyme, dont la forme plus évoluée phonétiquement au Haut Moyen Âge nous est inconnue, sort de l'usage probablement vers le Xesiècle, tout comme d'autres noms de lieux antiques du futur duché de Normandie (cf. les noms modernes de Caudebec-en-Caux, Caudebec-lès-Elbeuf, Dieppe, Cherbourg, etc. qui remplacent des noms antiques).
À partir du XIesiècle, les formes attestées n'ont pas de rapport apparent avec le nom antique: Harofloz en 1006; Harofloth en 1025; Herolfluoth en 1035[25], Herufflueth vers 1060[26].
A priori, le second élément -fleur est un appellatif toponymique, que l'on retrouve dans l'ancien normand fleu dont le sens est donné par un document du XIIIesiècle mentionnant le fleu de Lestre, c'est-à-dire «la rivière de Lestre», Lestre étant un village du Cotentin. Le [r] final de -fleur qui n'apparaît que tardivement, s'explique par l'analogie avec le mot fleur qui se prononce de manière identique en dialecte normand: fleu, d'où cette réécriture «officielle» des noms en -fleu avec un [r] final. La prononciation populaire [arfly] est donc justifiée par l'étymologie.
Les toponymes en -fleur (cf. Honfleur, Barfleur, Vittefleur, Fiquefleur, etc.) sont tous situés à proximité du littoral, dans la zone de diffusion de la toponymie anglo-scandinave ou norroise.
L'origine exacte de cet appellatif fait débat parmi les spécialistes de la toponymie:
selon certains, il serait issu du vieux norroisflóð «flux, marée, flot», croisé avec flói «rivière se jetant dans la mer»[27];
pour d'autres, il s'agit du vieil anglaisflōd «flux, marée, flot»[28];
enfin, les formes anciennes en -flueth, -flet, -fluoth (de Honfleur ou de Barfleur par exemple), ainsi que le sens, impliquerait plutôt d'avoir recours au vieil anglais flēot ( > anglais fleet) «cours d'eau, bras de mer» comme dans les noms de lieux anglais en -fleet (Adingfleet, etc.)[29].
Le premier élément est sans doute un nom de personne. En effet, la plupart des noms en -fleur ont comme premier élément un anthroponyme. En outre, la forme de 1035, vraisemblablement basée sur une forme encore plus ancienne, est tout à fait claire à ce sujet.
Le nom de personne francique Herold pourrait convenir phonétiquement, mais il n'existe pas de trace de [t] ou de [d] dans les formes anciennes. On le reconnaît bien en revanche dans Bois-Héroult (Bosco Heroldi en 1203). Par contre, l'hypothèse du nom de personne anglo-saxon Herulf et francique Herulfus[25] est plus forte, vu la nature des formes anciennes et la possible assimilation du premier [f] au second, phénomène fréquent en phonétique. En revanche, aucun auteur n'a envisagé d'avoir recours au nom de personne vieux norrois HærulfR (vieux danois Herulf)[30] qui convient tout aussi bien et dont l'association avec -fleur n'est pas contradictoire, puisqu'on retrouve d'autres noms norrois associés à des noms en -fleur (cf. Honfleur ou en -fleet en Angleterre) et à d'autres appellatifs toponymiques d'origine anglo-saxonne.
Cette hypothèse se trouve renforcée par l'existence du patronyme Hérouf, quoique jadis uniquement attesté en Basse-Normandie[31], on peut l'identifier en Haute-Normandie (et dans certaines régions de Basse-Normandie), même si la prononciation de la finale s'est confondue avec celle des noms issu de -old (cf. Ygout (Seine-Maritime) pour Ingouf en Cotentin, etc.). Dans cette perspective, les patronymes Harou, Hérout et Héroult sont pour certains identiques au nom Hérouf, dans la mesure où ils sont typiquement normands.
Remarque: L'explication traditionnelle par le vieux norrois hár «haut» pour expliquer l'élément Har- de Harfleur, d'où le sens global de «port du haut» n'a pas de fondement. Les formes anciennes plaident pour Herol- > Haro- qui est une évolution phonétique régulière, et la présence de -ol et de -o est difficilement compatible avec cette explication. En outre, l'élément -fleur est généralement associé à un nom de personne, comme le montrent les nombreux couples du type Honnaville / Honfleur (anciennement Honnefleu); Barbeville / Barfleur (anciennement Barbefleu) ou encore Crémanville / Crémanfleur, basés sur le nom du même propriétaire (-ville n'étant, par ailleurs, jamais associé à un adjectif norrois). Idem pour les noms en -fleet d'Angleterre. En outre, que signifie «port du haut»? L'explication traditionnelle repose sur l'opposition avec Honfleur qui serait le «port du bas», or Honfleur n'a pas ce sens, de plus il n'y a pas de terme *hon qui signifie «bas» en vieux norrois et en germanique, où il signifie «haut» également.
Histoire
Harfleur, dans l'agglomération du Havre, église et maisons à colombages.
Antiquité: Caracotinum, vicus gallo-romain
La ville correspond au lieu Caracotinum de l'Itinéraire d'Antonin et se trouvait sur le territoire des Calètes en Gaule belgique. Les fouilles effectuées par les archéologues ne soulignent pas une occupation importante à l'époque gauloise, contrairement à Caudebec-en-Caux[32].
À l'époque gallo-romaine, un vicus se développe, comme en témoigne la richesse des découvertes archéologiques. Des voies romaines sont établies et la ville devient le point de départ de la voie vers Troyes, via Iuliobona (Lillebonne). Une autre voie (disparue pendant la guerre de Cent Ans) reliait Caracotinum à la Manche (vers Fécamp).
La présence d’un fanum (sanctuaire de tradition gauloise à plan centré) dominant la Lézarde et la Seine est attestée depuis des fouilles sommaires réalisées en 1840 par Léon Fallue puis plus approfondie par Jean Lachastre en 1967[33]. Il était entouré d'une enceinte de 13,40 mètres sur 12,80 mètres. La cella mesurait 6,10 mètres sur 5,80 mètres; elle était pavée d'une mosaïque. D'autres objets ont été exhumés comme un petit bouc et un trépied en bronze. Ce fanum a été détruit lors des invasions barbares du Vesiècle.
Harfleur comptait également plusieurs fours de potiers des IIeetIIIesiècles, une nécropole gallo-romaine à incinération.
Moyen Âge
Harfleur, dans l'agglomération du Havre, maison des pêcheurs, XVesiècle.
En 1202, Jean sans Terre octroie une charte de commune. L'existence, au XIIIesiècle, d’une foire de second rang est attestée. Le port d'Harfleur est agrandi en 1281 et la ville devient la propriété du roi de France[34].
Au début du XIVesiècle une hanse de marchands catalans et portugais s'installe dans la ville, et en 1309 Philippe IV le Bel accorde des privilèges aux marchands portugais qui seront confirmés en 1341. De cette époque date le bâtiment nommé «le Prieuré» ou «Hôtel des Portugais[35]». De 1336 à 1340, Philippe VI de Valois fait armer plusieurs vaisseaux, à Harfleur et à Leure. Cette flotte périt totalement lors de la bataille de L'Écluse le [34].
De 1341 à 1361 la ville est ceinte d'un rempart percé de trois portes: porte de l'Eure, porte de Rouen et porte de Montivilliers. Les remparts seront restaurée au XVesiècle après les destructions de la guerre de Cent Ans. En 1369, le duc de Lancastre, Jean de Gand, envoyé par le roi d'Angleterre Édouard III, tente à deux reprises de prendre la ville mais échouera à chaque fois[34].
En 1415 la ville est assiégé par les Anglais. Le , Henri V débarque à la pointe de la Hève et s'installe à Harfleur le [36]. William Shakespeare dans Henri V évoque cet épisode. Malgré la résistance de ses habitants pendant un mois, la ville tombe aux mains du roi d'Angleterre HenriV peu avant sa victoire à Azincourt. Cette victoire est largement évoquée dans la populaire Chanson d'Azincourt. De nombreux Anglais viennent s’installer comme colons. La réalisation principale de la première occupation anglaise est l'érection d'un «chastel», vraisemblablement une tour entre 1424 et 1429[34]. HenriV conquiert par la suite toute la Normandie qui restera anglaise jusqu’en 1450.
La mort du régent Bedford (Jean de Lancastre) le donne aux Normands rebelles l'occasion de se révolter. Le , un chef de bande, Charles des Maretz, prend la ville de Dieppe d'assaut et la libère de l'occupation anglaise. Soutenu par des petits seigneurs et par des détachements français aux ordres de la Hire, les paysans se soulèvent amenant la libération de Fécamp et d'Harfleur[37] par Jean de Grouchy qui parvient avec l'appui du dauphin Louis, le futur Louis XI, et une centaine de partisans à prendre et à se maintenir dans la place[38]. S'ensuit une riposte anglaise; les paysans sont massacrés et les villes reprises à l'exception d'Harfleur qui résistera jusqu'en 1447 et Dieppe, que les Anglais ne pourront jamais enlever[37]. Harfleur n’est définitivement libérée par l'armée royale de Charles VII et rattachée à la France qu'en 1449, après un siège de vingt jours[39], mais le port s’ensable déjà[34].
Harfleur, principal port de Normandie
Du IXeauXVIesiècle, Harfleur est le principal port de la Normandie, d'où son surnom de «Souverain port de Normandie et Clef du royaume de France». L’estuaire de la Seine était alors encadré par les ports d'Harfleur sur la rive droite et de Honfleur sur la rive gauche.
Harfleur est une ville close qui dispose d'un port militaire et arsenal royal dit «Clos aux Galées» créé à partir de 1391 par Charles VI au sud de la ville. Le clos est un bassin entouré d'une enceinte fortifiée. Il fonctionne grâce au flux qui remonte le cours de la Lézarde[34]. Isolée au milieu de ce clos se dressait la «Tour perdue» ou «Chatelet», et elle était le cœur de défense de la partie portuaire de la ville, ajoutant la fonction d'amer et de vigie. C'est un certain Jacques Vaillant, maîtres des œuvres de maçonnerie, qui l'aurait construite, entre 1425 et 1429, pour le compte des Anglais. Grâce à la miniature des Vigiles de Charles VII[Note 8] et au graffito de l'église paroissiale ou est figuré le tocsin dressé à son sommet et les fenêtres à croisées du dernier étage de la tour, on a une idée précise de son architecture[40]. En 2015, on a découvert ses vestiges. Un tronçon de parement courbe a permis de restituer son diamètre d'origine estimé entre 18 et 19 mètres avec une épaisseur de mur à la base d'environ 5,50 mètres, qui en fait l'une des plus imposantes de la France médiévale. Elle était construite en pierre de Caen et sa base présente un léger fruit. Des restes de substructions rectangulaires, saillant de 1,10 mètre et larges de 4,57 mètres correspondrait à une partie reliant la tour avec la porte aux Cerfs[41]. On a découvert également une salle basse de 5,90 mètres de diamètre avec le départ d'un escalier à vis, composé de quatre marches monolithes qui n'a pu être fouillée, et un conduit de latrines de 1,60 × 0,51 mètre reconnaissable à sa face en glacis en forte inclinaison côté intérieur de la tour, qui a lui put être vidé sur une hauteur de 1,60 mètre. À l'issue de la fouille, les vestiges ont été ré-enfouis sous le plateau piétonnier afin de les protéger[42].
Époque moderne: déclin de l'activité portuaire
L'envasement progressif de la Seine et la fondation du Havre en 1517 condamnèrent définitivement l'activité portuaire. Les fortifications seront démantelées en 1621[43].
De 1609 à 1615, pendant six années d'affilée, la peste fait de nombreuses victimes à Harfleur et dans tous les environs[44].
Époque contemporaine
Le , le quartier de Caucriauville est détaché d'Harfleur et intègre la commune du Havre.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans la Seine-Maritime.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Article connexe: Élections municipales de 2020 dans la Seine-Maritime.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[57].
En 2019, la commune comptait 8 349 habitants[Note 9], en augmentation de 2,23% par rapport à 2013 (Seine-Maritime: +0,08%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 413
1 776
1 622
100
1 427
1 583
1 611
1 586
1 532
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 708
1 744
1 966
1 847
2 073
2 210
2 467
2 307
2 340
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 686
3 118
3 320
4 675
5 080
5 012
5 028
5 103
7 495
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
9 262
9 872
10 102
9 703
9 180
8 517
8 204
8 197
8 409
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
8 349
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[58] puis Insee à partir de 2006[59].)
Histogramme de l'évolution démographique
Manifestations culturelles et festivités
Dragon devant l’église (2009).
La fête de la scie qui a lieu depuis le Moyen Âge.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église d'Harfleur datant du XVesiècle.
La commune compte trois monuments historiques:
L’église Saint-Martin: fin XVesiècle; graffitis de marins; retable classé; clocher considéré comme le «phare du pays de Caux»; vitraux de Bernard Piffaretti inaugurés en [60],[61],[62].
Le prieuré ou ancien hôtel des Portugais (ancienne auberge du Moyen Âge) qui abrite un musée d'archéologie et d'histoire, le musée du Prieuré[63].
La base Mérimée répertorie au total 92 notices, notamment:
Berges de la Lézarde.
Remparts médiévaux (1350-1390) avec, la porte aux cerfs, la porte de Rouen.
Trois hôtels dont:
l’hôtel de la Rose Blanche (XIVesiècle), 3 à 7 rue Bat-de-l’Orge[65].
l’hôtel Orléans (XVIIesiècle), 8 à 14 rue Gambetta[66].
l’hôtel de voyageurs dit hôtel du Commerce (XIXesiècle), 31 et 33 rue de la République[67].
Plusieurs maisons dont:
Maison du ou des pêcheurs (XVesiècle), 10 rue du Grand-Quai[68].
Château, actuel hôtel de ville[69]: Pierre Coste, seigneur de Saint-Supplix, fils d'un bourgeois anobli en 1593, achète des terres situées au droit des anciens remparts et fossés de la ville au roi Louis XIII en 1636. Sur ses terres, il fait élever un château qui est terminé en 1653 et il achète à la paroisse une partie des terrains près du presbytère situé rue Notre-Dame, actuelle rue de la République. En 1657, le domaine devient un fief sous le nom de Saint-Martin d'Harfleur qui change de nom en 1600 à la suite des protestations de l'abbaye de Montivilliers en fief d'Harfleur avec le titre de gouverneur d'Harfleur. Le château appartient à la famille La Bedoyère au XIXesiècle, qui le fait restaurer en 1851 par l'architecte Charles Louis Fortuné Brunet-Debaines (1801-1862) puis, en 1873, par Viollet-le-Duc. Charles Schneider achète le château en 1910. La ville d'Harfleur achète le château aux établissements Schneider en 1953 pour en faire l'hôtel de ville, et le fait restaurer par l'architecte Liot avec comme assistants les architectes Franche et Alleaume. Le château est un bel exemple d'architecture de style Louis XIII.
Galerie
L'ancien château de ville du XVIIesiècle siège de l'Hôtel-de-Ville.
L'église se reflétant dans la rivière "La Lézarde".
Le quai de la douane.
La gare.
L'hôtel Braquehaye.
Maison du XVesiècle entièrement en pans de bois, façade à encorbellements et son étal de fruits et légumes.
Harfleur vue par les artistes du XIXè siècle
Le quai de la douane avec ses maisons bordant la Lézarde, le vieux pont, la flèche de l'église, l'animation du port, a inspiré de nombreux artistes.
Le quai de la douane (peinture de William Turner (vers 1830).
La rue de l'Eure. Gravure du XIXesiècle (Bibliothèque Nationale).
Cartes postales anciennes
Entrée de la ville vers 1905.
La rue de la République et l'église vers 1900.
Le quai de la douane.
Panorama de la ville vers 1910.
La route de Rouen.
La rue de la République vers 1910.
Personnalités liées à la commune
Victor Hugo, né le , écrivain, poète et dramaturge français ayant cité la commune d'Harfleur dans son célèbre poème Demain, dès l'aube tiré du recueil Les Contemplations publié en 1856.
Georges Buchard (1893-1987), escrimeur, deux fois champion olympique par équipe.
Stéphane Canu, né en 1968, footballeur finaliste de la Coupe de France 2000 avec le Calais RUFC.
Stéphane Arguillère, né en 1970, tibétologue français.
Grégory Anquetil, né le , handballeur international français.
Vikash Dhorasoo, né le , footballeur international français.
David Auradou, né le , joueur de rugby international français.
Christophe Ono-Dit-Biot, né le , écrivain et journaliste français.
Les armes de la commune d'Harfleur se blasonnent ainsi: D'azur au navire de trois-mâts et château arrière pavillonnés, les voiles ferlées le tout d'argent sur une mer du même. (autre blasonnement: D'azur à trois tours d'or, rangées 2 et 1 sommées chacune d'une fleur de lis du même; les fleurs de lis rangées en chef. (D'Hozier))
Voir aussi
Bibliographie
Michel de Boüard, Histoire de la Normandie, Toulouse, Privat, , 540p. (ISBN2-7089-1707-2)
François de La Motte, Antiquités de la ville d’Harfleur, E. Cagniard,
Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Paris,
Ernest Dumont et Alfred Léger, Harfleur (Histoire de la ville d'), Paris, le Livre d'histoire, , 102p. (ISBN978-2-7586-0693-2, présentation en ligne)
Bruno Duvernois, Erik Follain, Harfleur un passé fortifié, la porte de Rouen redécouverte, dans Archéologia, no525, , p.50-55/82.p.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Patrice Brasseur, Atlas Linguistique et Ethnographique Normand, vol. IV, OUEN / PUC, Caen, 2011, supplément carte 6 du tome I (noms officiels des localités enquêtées), au point d'enquête 114 (= Angerville-l'Orcher)
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
François de Beaurepaire (préf.Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180p. (ISBN2-7084-0040-1, OCLC6403150), p. 91
Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
.
Jean Adigard des Gautries, Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) [article] page 154.
René Lepelley, Dictionnaire des noms de lieux de Normandie, éditions Presses Universitaires de Caen 1994.
François de Beaurepaire (préf.Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180p. (ISBN2-7084-0040-1, OCLC6403150)
Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
.
Dominique Fournier, Dictionnaire des noms de rues et noms de lieux de Honfleur, éditions de la Lieutenance, Honfleur 2006. p.124-125.
Isabelle Rogeret, Carte archéologique de la Gaule: Seine-Maritime, Diffusion Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1998. (ISBN2-87754-055-3).
«Fanum», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Bérengère Le Cain, La Normandie dans la guerre de Cent Ans: Harfleur pendant la guerre de Cent Ans, Imprimerie du Conseil Général de la Seine -Maritime, p.3,5,6,7,8.
Erik Follain et Bruno Duvernois, «La «Tour perdue» du port d'Harfleur... retrouvée...», Patrimoine normand, no94, juillet-août-septembre 2015, p.6 (ISSN1271-6006).
Bruno Duvernois et Erik Follain, «La porte de Rouen: un témoignage du passé médiéval d'Harfleur», Patrimoine normand, no91, , p.80-85 (ISSN1271-6006).
Serge Van Den Broucke, «L'aître Saint-Maclou de Rouen: La renaissance d'un site historique exceptionnel», Patrimoine normand, no119, octobre-novembre-décembre 2021, p.13 (ISSN1271-6006).
Timothée L'Angevin, «Le maire PCF d'Harfleur, près du Havre, démissionne, pour «le renouvellement politique»: Vendredi 11 septembre 2015, le maire d'Harfleur a annoncé qu'il quittait ses fonctions et laissait sa place à sa troisième adjointe. Il évoque un «renouvellement politique».», Normandie-actu, (lire en ligne).
«Harfleur: Après sa démission, le maire François Guégan s’explique: Le maire d’Harfleur, François Guégan en dit un peu plus sur les raisons qui l’ont poussé à remettre sa démission au conseil municipal. Un jet de l’éponge qu’il n’associe aucunement à sa décision de renoncer à la Fête de la Scie. Encore moins à sa défaite aux élections départementales. Il y voit l’expression pure et simple d’un nécessaire renouvellement de la vie politique...», Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
Marie-Christine urset, «Harfleur. Sauf événement extraordinaire, Christine Morel succédera samedi à François Guégan dans le fauteuil de maire», Paris Normandie, (lire en ligne).
Agence normande d'information, «Après la démission de François Guegan, Christine Morel a été élue maire d’Harfleur», Filfax Normandie, (lire en ligne).
Louise Boutard, «Christine Morel brigue un second mandat à la mairie d’Harfleur, près du Havre: Maire de la commune depuis 2015, date à laquelle elle avait succédé à François Guégan, Christine Morel annonce sa candidature aux élections de mars 2020», Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
Louise Boutard, «Municipales 2020. La candidate «communiste et humaniste» Christine Morel réélue maire d'Harfleur: La candidate «communiste et humaniste» a remporté l'élection à sa propre succession lors du conseil municipal du mardi 26 mai 2020», Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le )«Finalement la maire Christine Morel reste donc à son poste, avec 22 voix sur les 27 exprimées. C’est la première fois que la maire remportait une élection auprès des citoyens, puisqu’elle avait pris la suite du mandat de François Guégan en 2015».
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии