Hardancourt est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
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Ses habitants sont appelés les Hardancourtois, officiellement depuis un vote en août 2022[1].
Le village est légèrement écarté de la route départementale 50 qui va de Fauconcourt à l'ouest, à Saint-Maurice-sur-Mortagne à l'est. Il est relié à Moyemont et à Romont par des routes communales.
Clézentaine | Saint-Maurice-sur-Mortagne | |
![]() |
||
Fauconcourt | Moyemont | Romont |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Derrière le Haut, le ruisseau de Devant Prays, le ruisseau de la Nauve et le ruisseau du Secru[2],[Carte 1].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Hardancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,4 %), forêts (16,8 %), prairies (10,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Anciennes graphies du nom : Hardeincort en 1174 ; Hardancorth en 1186 ; Hardancourt en 1398 ; Herdancourt en 1431 ; Hardancour en 1434 ; Haurdancourt en 1449 ; Hardancuria en 1768[10].
Selon Du Cange, hardinea signifiait taillis. Pour lui, Hardancourt découlerait de ce vieux mot[11]. Godefroy l'écrit hardine et hardyne[12].
Les linguistes modernes pensent avoir cernés tous les aspects philologiques de ces toponymes en court et leurs explications sont très différentes de celle que Du Cange donne ici. Pour eux, les appellatifs en court sont une construction de type déterminant-determiné. Le déterminé Court viendrait du latin curtis et désignerait un domaine rural. Le déterminant serait très souvent, mais pas exclusivement, un nom de personne mérovingienne ou carolingienne. Ces toponymes dateraient d'une période allant du VIe au Xe siècle[13].
Dans son étude des voies antiques en Lorraine, Jean Godfrin mentionne une «viae vicinale», probablement pré-romaine, allant de Romont à Einvaux via Giriviller et Clézentaine. D'après lui, il s'agit de la principale artère du pagus le Chaumontois[14]. Il serait assez logique que cette route traverse aussi le territoire d'Hardancourt. L'existence de plusieurs anciens lieux-dits se référant à un chemin ferré tend à le confirmer[10]. Chemin ferré signifie ici chemin empierré[15],[16]. Beaucoup de voies antiques sont nommées ainsi.
Un titre de 1292 concernant la commanderie de Hardancourt, indique que le sire de Romont donne au commandeur du temple la foueresse en ses bois et tout le bois de marnage[17]. Selon la même source, Hardancourt serait ensuite passé des templiers aux hospitaliers ou chevaliers de Malte de la commanderie Saint-Jean-du-vieil-aistre.
En Lorraine, la foueresse était un droit d'affouage. Le marnage était un droit ou une pratique consistant à prélever en forêt le bois nécessaire aux charpentes des maisons.
Hardancourt faisait partie de la seigneurie de Châtel-sur-Moselle et dépendait des ducs de Lorraine. Elle appartint ensuite au bailliage de Lunéville. Au spirituel, Hardancourt faisait partie de la paroisse de Saint-Maurice-sur-Mortagne et du diocèse de Nancy lors de sa création[18].
1733 : la guerre entre l'Autriche et la France est imminente. Cette dernière s'empresse de réunir une armée autour de Strasbourg ce qui nécessite d'importants besoin de transports. Il est alors décidé que Romont, Saint-Maurice et Hardancourt, faisant partie du marquisat de Gerbéviller, devraient fournir à tour de rôle des hommes et des chevaux pour transporter les équipages de l'armée française[19].
Selon un acte de 1738, la commanderie locale dont il est parlé dans la section précédente s'appelait commanderie de Gircourt. Son commandeur était seigneur foncier, moyen et bas justicier d'Hardancourt. Il avait le droit de créer un maître échevin et doyen un maire qu'il pouvait révoquer chaque année comme bon lui semblait. Les amendes de 60 soles et inférieures étaient sa propriété exclusives ainsi qu'une quantité d'autres impôts et taxes en nature qu'il serait trop long de d'énumérer ici. Ces obligations s'ajoutaient à ce que les habitants devaient payer par ailleurs au comte de Romont[18].
En 1757, Hardancourt fait partie de la prévôté de Chatté (Chatel-sur-Moselle) et du district de haut-conduit de Salins-l'Étape[20].
Dans l'ancien duché de Lorraine, un haut-conduit était un impôt sur les marchandises transportées. Le district fiscal où s'appliquait ce prélèvement se nommait également haut-conduit. Voir la page Wikipédia de Drouville pour de plus amples informations.
Dans l'inventaire des biens de l'abbaye d'Autrey dressé à la veille de la Révolution, il est fait mention d'une ferme sise à Hardancourt, reconstruite en 1783, laissée à Bail en 1784 à Dominique Bailly dudit lieu[17]. Elle sera confisquée pendant la Révolution en tant que bien du clergé[18].
À la veille de la Révolution, Hardancourt faisait partie du district de Rambervillers, du comté de Romont, du marquisat de Gerbéviller et du bailliage de Lunéville. La communauté dépendait du bailliage royal de Saint-Dié pour la justice civile et criminelle. Il y avait un instituteur logé dans la maison d'école. Une autre maison commune était occupée par le berger[18].
Jusqu’à l’an X, Hardancourt fut comprise dans le canton de Fauconcourt.
En 1824 et après procès, M de Lambertye comte de Romont et marquis de Gerbéviller donne à la commune d'Hardancourt, 17 ha 31 ares et 16 centiares de forêt à prendre dans les bois de Romont. Cette cession met fin à une coutume très ancienne par laquelle les habitants d'Hardancourt prenaient chaque année six cordes de bois (environ 18 stères) dans la forêt du comte moyennant quoi ils devaient s'acquitter de la façon de ce bois ou de la faire eux-mêmes[18].
Par délibération du 8 avril 1872, le Conseil Général du département des Vosges accorde une subvention de 3500 francs à la commune d'Hardancourt pour la reconstruction de sa maison d'école[21].
Dans son numéro du 21 février 1880, le journal parisien «la Justice» relève que Hardancourt n'a connu aucune naissance dans les cinq années précédentes[22].
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[23] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Henri Vuillaume (1912-1988) | Cultivateur | |||
avant 2001 | mars 2008 | Maurice Thomas | ||
mars 2008 | avril 2014 | Bernard Monchablon | Agriculteur | |
avril 2014 | En cours | Hervé Bertrand |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2019, la commune comptait 40 habitants[Note 3], en diminution de 2,44 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
80 | 79 | 77 | 75 | 80 | 89 | 90 | 99 | 94 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
95 | 95 | 108 | 88 | 76 | 69 | 78 | 86 | 73 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
64 | 49 | 55 | 55 | 56 | 47 | 56 | 45 | 55 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
49 | 26 | 27 | 36 | 44 | 41 | 40 | 40 | - |
Les habitants ont eu deux sobriquets xénophobes à des périodes très différentes. On les a d'abord surnommés «les Bourguignons»[30]. Beaucoup s'accordent à relier ce surnom aux lendemains de la guerre de Trente Ans, quand on fit venir des colons d'autres provinces pour repeupler la Lorraine dévastée.
Le second est un peu plus récent. Il date de la guerre de 1870. A la suite de l'annexion, des Alsaciens ont opté pour la France et ont dû s'exiler. Un certain nombre d'entre eux s'établirent à Hardancourt où ils continuaient à parler leur dialecte. C'est ce qui a valu au village le surnom de «petite Prusse»[31].
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