Haillainville est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
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Haillainville | |
![]() Entrée du village, par la route d'Essey. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | ![]() |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Bernard Laurent 2020-2026 |
Code postal | 88330 |
Code commune | 88228 |
Démographie | |
Gentilé | Haillainvillois, Haillainvilloises |
Population municipale |
174 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 37″ nord, 6° 28′ 58″ est |
Altitude | 324 m Min. 293 m Max. 381 m |
Superficie | 12,26 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Charmes |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le village a la particularité de s'étendre de part et d'autre d'une ligne de partage des eaux entre les bassins versants de la Meurthe et de la Moselle. Cette limite est partiellement matérialisée à une entrée du village par la route D6 ou route d'Essey.
Selon la carte IGN, le bâtiment de la mairie se situe à 320 mètres d'altitude. Le point le plus élevé du territoire est à 375 mètres, à la limite du territoire d'Ortoncourt. Curiosité : le parc éolien du Haut de Lorraine situé à cet endroit peut être aperçu par temps clair depuis le Rambettant, le coteau qui surplombe l'Est de Dombasle-sur-meurthe et de Varangéville.
Le point le plus bas est à 295 mètres dans la forêt en limite des territoires de Clézentaine et de Giriviller. Cependant l'autre point bas en limite de Damas-aux-Bois est à peine plus élevé.
La commune comprend un écart rural appelé ferme de la Fontaine, au Sud-Est du village (voir la section histoire). Au cours de l'histoire, on l'a parfois appelé cense de la Fontaine ce qui localement s'est abrégé en ferme de la cense et a pu entraîner des confusions.
Essey-la-Côte Meurthe-et-Moselle |
Giriviller Meurthe-et-Moselle | |
Damas-aux-Bois | ![]() |
Clézentaine |
Rehaincourt | Ortoncourt | Fauconcourt |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Paleboeuf et le ruisseau du Menil[1],[Carte 1].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Haillainville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,3 %), prairies (32,7 %), forêts (27,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), zones urbanisées (2,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le dictionnaire topographique du département des Vosges indique les formes suivantes relevées dans diverses documents historiques sans préciser lesquels : Hablainvilla, Haillanville, Haillenville, Haillieville, Halainvilla, Halenville, Halleville, Hayllenville, Heillenville, Huillenvilla[9]. Les annales de la Société d'émulation des Vosges complète cette liste avec Haillainvilla, Halainvilla (1402), Hailleville (1475), Halainville (1532), Halanville-au-Haut-Clocher (1557) et Halenvelle[10].
Ernest Nègre donne Hullini Villae au XIe siècle; Huillen Villam et Hayllenvilla au XIIe. Pour lui, le toponyme se serait formé sur le nom de personne germanique Hugolinus[11].
Dans la deuxième moitié du XXe siècle, on entendait parfois prononcer « Halli-inville ».
Il existait, entre Haillainville et Fauconcourt, un tumulus datant de l'époque intermédiaire entre l'âge du bronze et le halstatt. Il fut fouillé un peu avant 1938[12].
Un titre de 1159 émanant de l'empereur Frédéric Barberousse confirme la possession de « la Fontaine » par l'abbaye de Beaupré[13]. La Fontaine est un écart rural sur le territoire communal.
À compter de l'année 1500, les habitants sont astreints à une corvée de guet à la forteresse de Châtel[14].
Il aurait existé une verrerie en contrebas de l'église et qui aurait été détruite lors de l'invasion suédoise. Au XIXe siècle, on voyait encore des scories vitrifiés ainsi que divers minéraux carbonisés, ce qui tend à conforter l'hypothèse de la présence de cette industrie[15].
Pendant la guerre de trente ans, les Suédois massacrèrent une bonne partie de la population du village ainsi que la totalité des habitants de la « cense des convers » tués dans un petit bois voisin de cette ferme. Cela a donné naissance au lieu-dit « Martymont », le mont des martyrs. La peste ayant encore accentué les pertes humaines, le secteur était fortement dépeuplé. La France qui occupait la Lorraine repeupla la contrée en y faisant venir des Bourguignons mais la cohabitation fut difficile. Les nouveaux venus étaient injuriés avec l'expression patoise « têtes de bouh'gnons »[10].
En 1704, un ouragan renversa la flèche du clocher qui était la plus haute du secteur, raison pour laquelle on appelait le village « Haillainville-au-haut-Clocher ». Cette tour fut remplacée par un édifice de taille plus modeste[10].
À la veille de la Révolution, Haillainville appartenait au bailliage de Chastel-sur-Moselle (Châtel-sur-Moselle)[16].
En 1789, la justice de la communauté d'Haillainville dépendait du tribunal de Châtel-sur-Moselle. À cette époque, Le seigneur de Châtel se nommait Cosserat de Bouverois. Il avait été anobli par le roi Stanislas et sa famille était originaire d'Haillainville.
En janvier 1792, le Conseil Général de la commune élit trois « bangards »[15] (gardes champêtres).
Le un orage de grêle provoque d'importants dégâts dans la commune. Le préjudice total est estimé à 57 850 francs de l'époque[17].
Le 22 juin 1861, un ouragan emporte le toit de l'église ainsi que ceux d'autres maisons[18]. En 1863, sur proposition du préfet des Vosges, le ministre de l'instruction publique et des cultes accorde une subvention de 1 500 francs à la commune pour réparer l'église[19].
En 1881 Lucien Adam publie son dictionnaire des patois lorrains[20]. Le document est une synthèse des contributions volontaires d'érudits lorrains. Parmi eux, Monsieur Thomas instituteur à Saint-Maurice-sur-Mortagne en 1877, est mentionné pour ses apports concernant la langue ancienne parlée à Haillainville. Son manuscrit est déposé à la bibliothèque municipale de Nancy.
Le est publié l'appel d'offres pour la réalisation des travaux d'adduction d'eau potable[21] ; cette date est relativement précoce pour une petite commune. Par comparaison, le village voisin de Damas-aux-Bois n'aura la sienne qu'en 1958.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1819 | 1830 | Jean Joseph Cosserat | ||
1830 | 1832 | Joseph Sébastien Vuillaume | ||
1832 | 1835 | Dominique Epvre Cosserat | ||
1835 | 1837 | Jean Nicolas Cosserat | ||
1837 | 1846 | Joseph Sébastien Vuillaume | ||
1846 | 1868 | Charles Joseph Chamagne | ||
1868 | 1876 | François Cosserat | ||
1876 | 1878 | Etienne Mangin | ||
1878 | 1881 | Jean-François Mougeolle | ||
1881 | 1883 | Etienne Mangin | ||
1883 | 1884 | Prosper Martin | ||
1884 | 1904 | Marie Auguste Laurent | ||
1904 | 1908 | Georges Chamagne | ||
1908 | après 1911 | Cuny | ||
1913 ? | après 1918 | Charles Laurent | ||
avant 1921 | après 1921 | C. Cosserat | ||
1923 | 1935 | Édouard Laurent | décédé en cours de mandat chevalier de la légion d'honneur officier du mérite agricole | |
1935 | P. Laurent | |||
2001 ? | Paul Cunin | |||
mars 2001 | mars 2008 | Noëlle Humbert | ||
mars 2008 | En cours (au 24 mai 2020) |
Bernard Laurent |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2019, la commune comptait 174 habitants[Note 2], en augmentation de 0,58 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
350 | 373 | 429 | 447 | 493 | 481 | 510 | 513 | 517 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
507 | 503 | 490 | 451 | 444 | 439 | 411 | 384 | 375 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
372 | 319 | 320 | 297 | 294 | 272 | 270 | 246 | 226 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
203 | 194 | 193 | 172 | 162 | 158 | 171 | 169 | 174 |
![]() |
Blasonnement :
De gueules au cheval passant d'argent; au chef d'or chargé de trois fourmis de sable posées en bande
Commentaires : Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Les habitants étaient surnommés « les fourmis » et aussi « les herrs ». Le village était également l'objet d'un quolibet : « à Haillainville, il vaut mieux être cheval que femme de herr ». En lorrain-roman, un herr est un « monsieur », une personne financièrement aisée et qui aime à le montrer. Cela s'adressait aux prétendus « riches laboureurs ». À Haillainville, les propriétaires d'animaux de trait se livraient à une compétition pour avoir le plus bel attelage. Alors la malice populaire prétendait qu'ils avaient plus d'attentions pour leurs chevaux que pour leurs épouses[33].
La fourmi a ici la même symbolique que dans la fable de La Fontaine : un travailleur acharné... Et un caractère acariâtre[34].
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