Beaucourt est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Beaucourt (homonymie).
Cet article possède des paronymes, voir Eaucourt et Raucourt.
Beaucourt | |
Vue de la ville de Beaucourt. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Territoire de Belfort |
Arrondissement | Belfort |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud Territoire |
Maire Mandat |
Thomas Biétry 2020-2026 |
Code postal | 90500 |
Code commune | 90009 |
Démographie | |
Gentilé | Beaucourtois(es) |
Population municipale |
5 010 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 012 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 29′ 12″ nord, 6° 55′ 34″ est |
Altitude | Min. 375 m Max. 575 m |
Superficie | 4,95 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Beaucourt (ville-centre) |
Aire d'attraction | Montbéliard (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Delle |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | beaucourt.fr |
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Beaucourt, qui dépend à l'origine du comté de Montbéliard, possède une histoire essentiellement liée à la dynastie manufacturière Japy, dont la démarche sociale et paternaliste a façonné la ville et les habitants. C'est Frédéric Japy qui, à la fin du XVIIe siècle a donné son essor industriel à Beaucourt en créant une usine d'horlogerie qui connaîtra un rayonnement considérable au XIXe siècle. À partir de 1910 et jusqu'en 1975, la machine à écrire Japy perpétuera ce renom auquel contribueront également des fabrications aussi diverses que la quincaillerie, la serrurerie, les pompes, la lustrerie, etc.
Troisième ville du Territoire de Belfort et ancien chef-lieu du canton de Beaucourt, la ville se situe au cœur du Grammont, un des sommets de la chaîne jurassique du Lomont.
Marquée par ce passé industriel, Beaucourt est aujourd’hui un centre actif, une ville de campagne à deux pas d’importantes agglomérations (Pays de Montbéliard et Belfort), autant d’atouts pour son développement urbain, économique et touristique. Différents projets urbains comme la réalisation d'un grand lotissement dans les Hauts de Beaucourt, l'aménagement du centre-ville, la reconversion des usines Fonteneilles ou encore la requalification urbaine et sociale du quartier des Champs Blessonniers vont redessiner la ville pour les années futures.
Ses habitants sont appelés les Beaucourtois.
La ville est située à 15 km de Montbéliard et 28 km de Belfort[1], à cheval entre le Doubs et le Territoire de Belfort. La gare de Belfort - Montbéliard TGV n'est pas très loin et la frontière suisse se trouve à moins de 10 km. Au pied du Grammont, elle est entourée par plusieurs villages, et située dans l'aire urbaine de Montbéliard[2].
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Dampierre-les-Bois (Doubs) | ![]() | ||
Dasle (Doubs) |
N | Badevel (Doubs) | ||
O Beaucourt E | ||||
S | ||||
Montbouton | Saint-Dizier-l'Évêque |
Beaucourt est située sur les derniers vallonnements du massif du Jura en bordure extrême ouest de la fosse d'Alsace, à proximité de la porte de Bourgogne. De par sa situation, c'est un lieu de passage très fréquenté, de ce fait, dès les temps les plus reculés, ce lieu est habité. La proximité des abondantes sources autour du Grammont en ont fait un endroit de prédilection pour l'établissement des premiers sédentaires. Beaucourt est située au pied de la colline nommée le Grammont. Ce sommet fait partie de la chaîne des Lomonts (altitude : 579 mètres). En arrière du Grammont, côté sud, s'étend un vaste plateau sur lequel sont placés les villages de Montbouton, Abbévillers, Croix, Villars-le-Sec et Saint-Dizier-l'Évêque[3].
Le Grammont présente sur son sommet une assez vaste croupe dont l'extrémité nord était occupée par un camp néolithique. Ce dernier est encore bien conservé. À l'ouest et à l'est, il est bordé par de pentes abruptes et des roches escarpées. Le sud est protégé par un mur de pierres, très important vu ses ruines. Au nord, il y a un vallum[4]. Toute la colline est parsemée de tombes de cette époque : des tumulus. On peut supposer qu'étant donné sa situation le site du Grammont est principalement un lieu administratif et religieux, une sorte de résidence des chefs. Le Grammont est favorisé par les découvertes depuis le XIXe siècle, où les premières fouilles importantes ont été réalisées autour des années 1870. Le Dr Muston rapporte un inventaire détaillé dans son livre L'histoire d'un village. C'est en tout cas un lieu très prisé des Beaucourtois et aussi des touristes[3].
La particularité de Beaucourt est l'absence de cours d'eau coulant dans la commune. Pourtant, on dénombre pas moins de sept fontaines dont une n'étant plus utilisée.
Beaucourt est soumise à un climat semi-continental ou dit « dégradé ». Elle subit, d'une part, des précipitations importantes tant en quantité qu'en fréquence et, d'autre part, des hivers rudes avec de fortes gelées et de la neige et des étés chauds et secs. D'une manière générale, le climat de Beaucourt se caractérise par une forte variabilité, tant au cours d'une saison que d'une année à l'autre.
Il n'existe pas de piste cyclables dans la ville même de Beaucourt mais une piste longeant le bois de la gare relie les communes de Dasle et Dampierre-les-Bois en passant par la zone artisanale Les Popins qui est partagée avec Beaucourt. Cette piste se situe sur l'ancien tracé du chemin de fer de la ligne de Montbéliard à Morvillars déposée en 1988.
Beaucourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Beaucourt, une agglomération inter-départementale regroupant 4 communes[8] et 8 464 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Malgré un développement important au sein du bassin industriel montbéliardais, Beaucourt a eu une urbanisation plutôt limitée contrairement à la zone allant de Montbéliard à Valentigney. On remarque que l’urbanisation de Beaucourt est plutôt concentrée, que la ville est restée à l’échelle de village. Cela s’explique par son contexte paysager particulier. En effet, la ville est ceinturée de cultures et de bois dont elle tient d’ailleurs son nom « Bocourt » signifie « village des bois ».
Le sud du Territoire de Belfort est composé de vastes espaces vallonnés composés d’étangs, de forêts et de champs cultivés. Beaucourt n’échappe donc pas à la règle avec son relief vallonné. En analysant de plus près la composition urbaine de Beaucourt, on remarque son urbanisation s’est faite le long du relief principal sur lequel se trouvent les usines Japy. Il y a un enroulement du bâti autour du site des Fonteneilles, la ville s’est développée concentriquement autour de cette zone.
Les usines Japy, desservies par la route départementale, se trouvent à proximité du centre-ville actuel, et plus particulièrement à l’articulation des deux masses bâties. Jusqu’il y a encore peu de temps, le site des Fonteneilles se trouvait dans un « bras vert » composé par le parc municipal des Cèdres et les grands champs au sud des usines, aujourd’hui investis par un projet de lotissement. Cette trame verte marquait une coupure entre la partie ouest et est de la ville. Mais cette séparation s’exprime également au niveau des équipements. La partie sud-ouest de la ville ne bénéficie d’aucun équipement et se trouve un peu en marge de la ville et de la vie associative.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (41 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (33,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (41 %), forêts (32,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,8 %), terres arables (3,9 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
En 2008, on comptait 2 369 logements dont 2 055 (86,7 %) résidences principales, 290 (12,2 %) logements vacants et seulement 24 (1 %) résidences secondaires dans la commune. 51,1 % sont des maisons et 46,3 % sont des appartements. La majorité des résidences principales (44,6 %) ont été construites avant 1949 et 53,3 % de la population vivent depuis plus de dix ans dans la même résidence. De ce fait, 53,5 % des Beaucourtois sont propriétaires de leur logement contre 44,6 % de locataires[15].
En 2002, dans le cadre de son projet de ville, la municipalité de Beaucourt a souhaité l’urbanisation du secteur dit des Grands Champs. Cette réserve forestière d’environ sept hectares, appartenant à la SAFC[Qui ?], a fait l’objet, en concertation avec l’agence d’urbanisme du Territoire de Belfort et la commission urbanisme, d’une attention toute particulière pour donner une image résidentielle à cette zone. Ainsi, sa situation privilégiée sur une colline offrant une vue lointaine et dégagée, de même que les restes d’ornement du château, aujourd’hui disparus, ont été des points forts du schéma d’urbanisation proposé. En termes d’aménagement des espaces, l’allée des tilleuls, élément majeur, sera conservée et prolongée jusqu’au bois. Sera créée, ainsi, une promenade qui, à travers les Grands Champs, conduira à l’intersection des rues de Montbouton et de la Charme pour ainsi rejoindre le Champ de Mars avec son panorama ainsi que le Parc des Cèdres. Des espaces piétonniers secondaires seront aménagés pour permettre d’admirer des arbres centenaires. Il est à noter que cet aménagement devrait également voir l’aboutissement d’une étude novatrice et écologique en matière de récupération et d’évacuation des eaux de pluie. Des bassins de rétentions de ces eaux pluviales seront créés et devraient permettre d’aménager des jardins humides et de senteurs.
Une première tranche d’environ trente lots vit le jour en 2004. Dans un second temps, la ville se penchera sur l’aménagement de l’ancienne Fonderie qui pourrait accueillir de petites maisons de ville. Ainsi, la réalisation de ce projet permettra un développement plus harmonieux de Beaucourt dans un environnement sauvegardé et répondra aux nombreuses sollicitations en matière d’habitations individuelles.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Boocort en 1147, Boocurt en 1162[16], puis Bocourt en 1317[17].
Il s'agit d'une formation médiévale en -court au sens ancien de « cour de ferme ». Le premier élément Beau-, comme l'indiquent les formes anciennes et comme c'est généralement le cas pour les noms en -court, est un nom de personne germanique[18]. L'appellatif toponymique court est issu du gallo-roman * CORTE ou * CURTE, lui-même du latin cohors / cohortis, il a donné le français cour, orthographié sans t, en raison d'une mauvaise étymologie d'après le latin curia.
L'anthroponyme germanique que l'on identifie dans Beaucourt est certainement Bodo[17],[16], devenu Boo- à la suite de la lénition du [d] intervocalique, caractéristique de la langue d'oïl. Il s'agit d'un nom de personne extrêmement fréquent en toponymie. Attraction graphique du mot « beau », bien que le terme « cour » soit féminin. Homonymie probable avec les nombreux autres Beaucourt. Située près d'une colline appelée le Grammont, Beaucourt tire son surnom de celle-ci : la cité du Grammont[19].
Tout près de Beaucourt se trouve un plateau, le Grammont, sur lequel l'homme du Néolithique établit un camp fortifié important abritant entre autres de nombreuses sépultures. Plus tard fut construite par les Romains une route militaire importante reliant Mandeure à l'Alsace et qui traversait le territoire de la commune, venant de Dasle et se dirigeant vers Delle ; des traces de constructions romaines ont été mises au jour[20]. Le nom de Beaucourt est cité déjà au XIIe siècle, le village est alors à la frontière entre l'évêché de Bâle et celui de Besançon. Il faisait partie au Moyen Âge de la mairie de Saint-Dizier-l'Évêque et de la prévôté de Delle. En décembre 1320, Jeanne de Montbéliard, fille de Renaud de Bourgogne et comtesse de Ferrette, affranchit deux serfs de Beaucourt, pratique courante à cette époque où la propriété du sol va de pair avec celle des gens qui le cultivent[21].
L'histoire de la ville que devient Beaucourt au cours du XIXe siècle, est indissociable de celle de la famille Japy, implantée à Beaucourt depuis le XVIe siècle. Frédéric Japy, né en 1749, fils de forgeron, a appris le métier d'horloger au Locle (Suisse). De retour à Beaucourt, il invente machines et outillages qui permettent la fabrication de pièces d'horlogerie en série par des ouvriers peu qualifiés. Ces derniers sont regroupés dans un familistère, ensemble immobilier regroupant ateliers, logements, lieu de culte, école, magasin d'alimentation[22]…
L'entreprise Japy se développe très rapidement et d'environ cinquante ouvriers en 1777, elle emploie 3 200 personnes en 1851. La diversification des fabrications est grande : quincaillerie, lampes, outillage, matériel agricole et par la suite : pompes, moteurs à explosion, matériel électrique, casseroles et objets ménagers, machines à écrire… Des établissements sont construits dans les localités voisines : Fesches-le-Châtel, Audincourt[22].
La commune, desservie depuis 1868 par la gare de Beaucourt - Dasle sur la ligne de Montbéliard à Morvillars, se dote, de 1904 à 1940, d'une ligne de tramway électrique exploitée par la compagnie des Tramway beaucourtois, afin d'assurer le transport de passagers et de marchandises entre la ville et la gare. Le trafic voyageur sur la ligne de chemin de fer cesse en 1939.
La construction de bâtiments par les Japy ne concerne pas seulement les châteaux familiaux et les usines : un temple et un presbytère protestant, des maisons et cités pour le personnel et divers établissements publics sont financés par la grande famille bourgeoise. Beaucoup de ces constructions ont survécu au démantèlement de la société dans les années 1950 et ont été réhabilitées. L'une des anciennes usines, la Pendulerie, abrite le Musée Japy[22].
La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945[23].
La commune instituée lors de la Révolution française se trouvait alors dans le département du Haut-Rhin. À la suite de la défaite française lors de la guerre franco-allemande de 1870 et du traité de Francfort l'Allemagne a annexé l'Alsace-Moselle, à l'exception de l'arrondissement de Belfort, qui devient le département du Territoire de Belfort, dont fait partie la commune.
Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la première circonscription du Territoire de Belfort.
Elle faisait partie de 1793 à 1970 du canton de Delle, année où elle devient le chef-lieu du canton de Beaucourt[24]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune réintègre le canton de Delle dont la composition est alors modifiée.
Depuis le [25], la commune fait partie de la communauté de communes du Sud Territoire, créée le [26].
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Le conseil municipal est constitué de 29 élus[42]
Le maire dispose pour le mandat 20124-2020 de huit adjoints, chargés chacun de différentes délégations.
Composition du Conseil municipal de Beaucourt[réf. nécessaire] | ||||
---|---|---|---|---|
Parti, liste | Représentant | Effectif | Statut | |
Allez Beaucourt ! | Cédric Perrin | 26 | majorité | |
DVG, Aujourd'hui et demain | Alexa Demouge | 3 | opposition |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1815 | 1854 | Frédéric-Guillaume Japy[44] dit Fritz Japy |
Industriel Conseiller général de Delle (1839 → 1848) | |
1854 | 1897 | Adolphe Japy[45],[46] | Gérant de la fabrique Japy Frères Conseiller général de Delle (1886 → 1897) Officier de la Légion d'honneur | |
1897 | 1918 | Eugène Bornèque | ||
1919 | 1937 | Julien Bornèque | ||
1937 | 1945 | Alfred Péchin | ||
1945 | 1955 | Charles Rigoulot | ||
1955 | 1969 | René Humbert | Instituteur | |
1969 | 1977 | Pierre Coulon | Bureaucrate | |
mars 1977 | mars 2001 | Jean Maillard | PS | Instituteur |
mars 2001 | mars 2008 | Antoine Morandini | DVD | Directeur bancaire |
mars 2008 | octobre 2017 | Cédric Perrin | UMP-LR | Sénateur du Territoire de Belfort (2014 → ) Conseiller général de Beaucourt (2001 → 2015) Vice-président de la CC du Sud Territoire (? → 2017) Démissionnaire à la suite de sa réélection comme sénateur |
octobre 2017[47] | En cours (au 14 octobre 2017) |
Thomas Biétry[48] | LR | Salarié dans la grande distribution |
Cette sous-section présente la situation des finances communales de Beaucourt[Note 3].
Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Beaucourt s'établit à 6 719 000 € en dépenses et 7 077 000 € en recettes[A2 1] :
En 2013, la section de fonctionnement[Note 4] se répartit en 4 918 000 € de charges (961 € par habitant) pour 5 110 000 € de produits (999 € par habitant), soit un solde de 192 000 € (38 € par habitant)[A2 1],[A2 2] :
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Beaucourt[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :
La section investissement[Note 7] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4] :
Les ressources en investissement de Beaucourt se répartissent principalement en[A2 4] :
L'endettement de Beaucourt au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 10], l'annuité de la dette[Note 11] et sa capacité de désendettement[Note 12] :
La ville de Beaucourt possède 3 fleurs[Quand ?] au concours des villes et villages fleuris de France[réf. nécessaire]
Beaucourt est jumelé avec le village de Sefuri de la préfecture de Saga au Japon, aujourd'hui intégré à la ville de Kanzaki. Ce jumelage puise ses origines dans un hasard particulier. André Japy, aviateur de renommée internationale originaire de Beaucourt, s'attaque dès 1936 au record de vitesse Paris-Tokyo. Après plus de 12 000 km de vol, son avion est pris dans une tempête et s'écrase sur le mont Sefuri dans la préfecture de Saga. Plus d'une centaine d'habitants du village, aidés par les pompiers, vont alors se porter à son secours, et se relayer durant plusieurs heures le transport de l'homme gravement blessé, à travers un terrain très difficile d'accès, jusqu'à l'hôpital de l'université Impériale de Fukuoka. En signe de gratitude, la commune de Beaucourt proposera alors le jumelage, en 1996, au petit village de Sefuri.
Depuis le et ce jusqu'en 2014, le jumelage avec le village de Sefuri au Japon qui avait été signé le est resté « en sommeil »[49],[50].
Les objectifs de ce jumelage étaient le renforcement de la compréhension mutuelle et l’amitié entre les deux villes, le développement des échanges culturels et économiques et le développement des régions et de la paix des deux pays. Depuis 2005, la mairie de Beaucourt souhaite renouer un contact officiel, mais en 2008 la commune japonaise n'avait alors toujours pas donné de réponse[50].
Par ailleurs, le , Sefuri fusionne avec les villes de Kanzaki et Chiyoda, appartenant toutes au district de Kanzaki, pour former la nouvelle ville de Kanzaki, ce qui rend plus difficile encore les échanges de jumelage.
En septembre 2013, le contact est finalement renoué entre les deux villes. Plusieurs représentants de la ville de Sefuri se rendent à Beaucourt afin de rencontrer le Maire et les conseillers de la ville, durant une visite officielle de trois jours au total.
Le maximum de la population a été atteint en 1982 avec 5 682 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[52].
En 2019, la commune comptait 5 010 habitants[Note 13], en diminution de 1,98 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
397 | 397 | 640 | 1 053 | 1 353 | 1 426 | 1 805 | 2 179 | 2 228 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 602 | 2 966 | 3 545 | 4 314 | 4 505 | 4 210 | 4 439 | 4 514 | 4 538 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 526 | 4 583 | 4 465 | 4 157 | 4 259 | 4 206 | 3 537 | 3 771 | 4 170 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 570 | 4 924 | 5 521 | 5 682 | 5 569 | 5 348 | 5 055 | 5 013 | 5 153 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 007 | 5 010 | - | - | - | - | - | - | - |
Le développement rapide au cours du XIXe siècle, dû à l'industrialisation, multiplia le nombre d'habitants par 22 en 70 ans. Après le déclin de l'industrie Japy, Beaucourt a subi la perte de nombreux de ses commerces, ce qui est principalement dû au vieillissement la population beaucourtoise, devenue moins active.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,8 % la même année, alors qu'il est de 25,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 432 hommes pour 2 582 femmes, soit un taux de 51,50 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,29 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 90 ou + | 3,4 |
7,5 | 75-89 ans | 11,0 |
15,9 | 60-74 ans | 16,6 |
18,8 | 45-59 ans | 18,7 |
20,7 | 30-44 ans | 17,9 |
17,0 | 15-29 ans | 15,0 |
19,3 | 0-14 ans | 17,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,8 |
6,6 | 75-89 ans | 9,6 |
16 | 60-74 ans | 17,3 |
20 | 45-59 ans | 20,1 |
18,4 | 30-44 ans | 18,2 |
20,2 | 15-29 ans | 15,9 |
18,3 | 0-14 ans | 17,1 |
La commune de Beaucourt est située dans l'académie de Besançon, et administre en 2012 trois écoles maternelles (Bornèque, Les Canetons et les Oisillons) et trois écoles élémentaires (Frédéric-Bolle, Les Canetons et Roger-Salengro) communales[56].
Le département gère le collège Saint-Exupéry[57].
La ville de Beaucourt possède trois équipements culturels principaux, tous trois mis en place sous le mandat de Jean Maillard : le foyer Georges-Brassens (inauguré en 1982), la médiathèque municipale (1978) et l'école municipale de musique et d'arts plastiques (1991), auxquels il faut ajouter le musée Japy (1986).
La création du corps communal des sapeurs-pompiers de Beaucourt fut proposée par la société Japy. Alors que les troupes autrichiennes et prussiennes envahissent la France à la suite de la capture de l'Empereur Napoléon Ier, le , un régiment de hussards hongrois investit la ville. Impatients de recevoir les 1 000 louis d'orexigés aux Beaucourtois pour ne pas détruire la fabrique complète, un violent incendie est allumé. Le , après de nombreuses réflexions sur la création d'un corps de soldats du feu à la suite de l'incident du , une délibération indique que les gardes nationaux font office de pompiers.
Ils sont alors équipés d'une pompe tirée à bras d'hommes, puis plus tard, tractée par des chevaux, comme le , à l'occasion de la visite de l'empereur Napoléon III à Belfort. Le , la garde nationale est supprimée, cela, heureusement, peu de temps après la création du corps de sapeurs-pompiers de Beaucourt, en 1851. Un décret du établit que l'entretien de la caserne, l'achat du matériel et la rétribution des sapeurs-pompiers est du ressort de la commune, cette décision ne plût pas du tout au maire d'alors, Adolphe Japy, qui écrivit à la préfecture pour expliquer que les finances communales ne lui permettent pas d'appliquer ce décret. Mais le sort le fera changer d'avis six ans plus tard.
En effet, le , vers 2 heures du matin, un incendie se déclare au centre des ateliers de visseries, de quincaillerie et d'horlogerie. Activé par des vents violents, il se propage très rapidement dans les étages. Le froid terrible a gelé les conduites d'eau, cette situation n'a pu que compliquer le travail des pompiers beaucourtois, malgré le renfort de collègues, de villageois et de la population des villages voisins. Ils ne parviennent à circonscrire le feu que vers 10 heures du matin. Mais cette réussite n'en cache pas moins les dégâts, estimés à 4 millions de francs de l'époque. Une polémique voit le jour sur le manque d'équipement du centre de secours local. Ce dernier détail n'a pas échappé à la société Japy Frères.
En 1884, elle met à disposition cinq pompes à incendies avec chariot, deux dévidoirs, trois avant-trains, une grande échelle, sans oublier des casques, clairons, des tenues et flambeaux. Une grande partie de ce matériel est d'ailleurs fabriquée par les Japy. En plus, la société Japy verse une subvention de 1 franc par pompier et par manœuvre et habille gratuitement les pompiers qui travaillent dans l'entreprise. La compagnie compte alors, en 1884, trois officiers, cinq sous-officiers, huit caporaux et quarante sapeurs. Un arrêté municipal en date du fixe le nombre maximal de sapeurs pompiers dans la ville de Beaucourt à 62 hommes.
À partir de 1898, l'effectif se stabilise donc à environ 60 sapeurs-pompiers. Jusqu'en 1942, les industriels fournissent en plus du matériel, les chevaux. Après cette date, la commune, dont le maire est Alfred Pechin, achètera une auto-pompe Delahaye. Munie d'une pompe de 60 m3 et d'une échelle de 8 mètres, elle est armée par huit sapeurs-pompiers. Inaugurée le , cette « demoiselle » comme l'appellent les Beaucourtois, a été conservée par le corps. Elle est aujourd’hui entièrement rénovée. Les sous-sols de la mairie devenaient trop petits et le nombre croissant des interventions ne permettaient plus de s'agrandir. En sa qualité de centre de secours, la ville de Beaucourt devait à sa compagnie de sapeurs-pompiers un poste fixe et des locaux modernes pour son important matériel. C'est chose faite en 1965, la caserne s'élève sur 272 m2, spacieuse, pratique, elle a coûté à l'époque 232 000 Francs. Le centre se situe encore de nos jours au même endroit. En 2007, à la suite d'une rénovation complète, la caserne est inaugurée par Yves Ackermann, président du conseil général du Territoire de Belfort[72].
Avec le soutien de la ville, l'association Beaucourt en Fête organise les grandes animations populaires offertes aux Beaucourtois : Exposition en février, carnaval en mars, fête de la musique en juin, marché de Noël en extérieur et concours de décoration des maisons et immeubles en décembre, mais aussi concerts et soirées dansantes au foyer Georges-Brassens[73]. L'association compte dans ses rangs une trentaine de membres qui partage son savoir-faire pour organiser diverses manifestations[74]. Organisé par Beaucourt en fête, le carnaval se déroule tous les ans (sauf en 2010 et 2011) au mois de mars avec un thème particulier : la bande-dessinée (2006), les métiers (2007), l'histoire (2008), le sport (2009), etc[75].
Depuis 2009, des artistes sont invités à exposer des œuvres originales et de qualité lors de la manifestation culturelle Japy Factory, faisant « revivre » pendant quinze jours les usines Fonteneilles. En parallèle de l’exposition, de nombreuses animations se déroulent : concerts, visites guidées théâtralisées, vide-grenier, véhicules anciens[76]… De son côté, le musée Japy organise des expositions temporaires tous les six mois en plus de l'exposition annuelle[77].
L'association Maison Pour Tous (MPT) qui propose les spectacles au foyer Georges Brassens, est né en 1976 d'une fusion de deux associations, la Maison des jeunes et de la culture et l’association Culture et loisirs de Beaucourt. Le premier concert a lieu en janvier 1977 avec Erwan et Michel Rebondy[61]. Elle programme alors des spectacles, déjà essentiellement dans le domaine de la chanson française, dans une petite salle appelée « Mille clubs », située rue de Dampierre, remplacée désormais par un parking et dans l'ancienne salle des fêtes[78]. L'association anime activement la vie locale en invitant de nombreux artistes à se reproduire sur scène au foyer Georges Brassens, elle compte plus de 176 abonnés et 7 887 spectateurs en 2011[61].
En 1977, l’envie de quelques jeunes filles de s’adonner à l’art du maniement du bâton associé à la pratique de la danse donne lieu à la création du TWISPEEL GROUP. Les premières années d’existence sont une succession de festivals, concours et défilés de majorettes très en vogue. Tout doucement les prestations de majorettes sont de moins en moins demandées et c’est ainsi que progressivement, avec la confection de plusieurs costumes différents, le groupe s'est diversifié dans les carnavals, défilés costumés, corso, fêtes des rues, animation de kermesses… . Depuis la création, en 1984, du « groupe carnavalesque », un mini « char sono » accompagne l'association afin d’assurer la musique propre à tous les costumes différents[79].
Beaucourt possède une maison médicale, rue Frédéric Japy, comprenant deux médecins généralistes. Il y a aussi deux pharmacies au Centre-ville. La ville possède aussi deux maisons de retraite (Maison Belot, Maison Blanche) gérées par la Fondation Arc-en-ciel. Ces deux maisons de retraite vont être regroupées dans un nouveau bâtiment d'ici juin 2012. L’appellation restera la même : Maison Blanche. L'hôpital le plus proche est le Centre hospitalier de Belfort-Montbéliard.
Afin de permettre la pratique sportive qui est très présente à Beaucourt, la ville a consacré beaucoup d'installations sportives à ses habitants[réf. nécessaire] :
Alors que la ville possède déjà un site internet, beaucourt.com[80] géré par la société Cubsat[81], la Ville de Beaucourt décide alors de créer en 2005 un site officiel[82] afin de « permettre la diffusion d’informations plus précises sur les services et les projets, et créer une relation directe entre les administrés et la commune. ». Le site est organisé en sept onglets : « Accueil » ; « Beaucourt pratique » ; « Vie associative & sportive » ; « Jeunesse & éducation » ; « Social » ; « Développement local » et « Culture et animations ». Il met aussi à disposition d'autres versions pour les personnes souffrant de handicaps visuels (malvoyants ou ne distinguant pas assez les couleurs) répondant ainsi à réglementation internationale d'accessibilité WAI (Web Accessibility)[83]. Début 2013, le site de la ville change de design, devenant plus moderne et ne possède plus que quatre onglets : « Accueil » ; « Vie municipale » ; « Vie quotidienne » et « Cadre de vie »[84].
Télésud 90 est la chaîne de télévision de Beaucourt. Dans les années 1980, en effet, quelques passionnés de vidéo amateur se retrouvent avec une envie commune de montrer la vie de leur commune à leurs concitoyens. La réception de la télévision par voie hertzienne étant très difficile dans les parties basses de la ville, un réseau câblé, véritable précurseur en son temps, se développe… Télésud 90 naît en 1988[85]. Elle est diffusée 24 heures sur 24 sous forme d'un défilement d'annonces en continu. La bande-son est la radio France Bleu Belfort Montbéliard. Toutes les deux heures, un petit film portant sur un des évènements de la commune est retransmis.
En 1969, la Municipalité publie pour la première fois le Bulletin officiel municipal avec pour but d'« informer sur les réalisations accomplies ces dernières années, et des projets en cours. »[86]. Il est présenté sous forme de dossier en papier glacé avec la première de couverture en orange. Une lithographie de L.Cuvier, en quatrième de couverture referme le bulletin. Huit ans plus tard, en juillet 1977, la mairie présente le premier numéro du nouveau bulletin municipal BEAUCOURT-INFORMATION. D'après le maire, il se veut « le trait d'union entre l'équipe municipale et la population beaucourtoise. »[87]. Côté esthétique, le bulletin est mis sous forme d'un livret composé de papier épais avec des planches de bande-dessinée ou d'anciennes cartes postales en première et quatrième de couverture. Le texte et les photos sont en noir et blanc. Le rythme de parution est alors d'environ 5 mois. En décembre 1978, pour la première fois, la couverture du BEAUCOURT-INFORMATION est en couleur : écriture noir sur blanc mais avec une photo aérienne de Beaucourt en couleur. De plus en plus d'annonces commerciales apparaissent[88].
En juillet 1985, à l’occasion du 22e numéro du BEAUCOURT-INFORMATION, la municipalité décide de changer la présentation de la revue municipale à la suite de plusieurs remarques d'habitants et de spécialistes. En plus de changer de logo, le périodique est présenté différemment en « s'inspirant des principes techniques de mise en page appliquée par les professionnels » selon le maire de l'époque[89]. En novembre 1995, peu après la réélection de Jean Maillard, BEAUCOURT-INFORMATION devient Beaucourt info mais la couleur majoritaire reste bleue. Par contre, la revue est cette fois-ci conçue intégralement en papier glacé[90]. Le périodique continue jusqu'en 2000 avant de laisser place à un numéro spécial Beaucourt Démocratie en février 2001 présentant le bilan de la Municipalité (issue majoritairement de la liste Beaucourt Démocratie) entre 1995 et 2001[91]. Un numéro spécial avait déjà été publié en mai 1995 dans les mêmes circonstances pour les élections municipales de 1995[92].
En décembre 2001, à la suite de l'élection d'Antoine Morandini comme maire, le premier numéro de Beaucourt Magazine parait avec une nouvelle présentation et un nouveau logo. Le maire déclare alors qu'il : « nous (ndlr : la Municipalité) permettra de vous informer et de vous associer aux différents projets que nous développerons au cours de notre mandature. »[93]. La périodicité du magazine est d'alors trois fois par an, environ tous les quatre mois. En juillet 2008, quelques mois après l'élection du nouveau maire Cédric Perrin, le nom du périodique est raccourci pour donner l’appellation Beaucourt mag. De plus, deux nouveaux suppléments mensuels, sont maintenant distribués en plus du magazine : Beaucourt Express et Beaucourt News ayant pour but d'informer les prochaines manifestations associatives ou autres qui se déroule dans la ville. L'arrivée de ses deux suppléments provoque le ralentissement de publication du Beaucourt mag. En effet, il est publié tous les six mois et donc deux fois par an. Enfin, le périodique devient gratuit alors qu'il était vendu 2 € jusque-là[94]. En juin 2012, un nouveau design est apporté au Beaucourt mag[95].
En 2012, les Beaucourtois disposent de lieux de culte catholique, musulman et protestant.
Au sein du diocèse de Belfort, la commune de Beaucourt dépend de la paroisse Jean-Paul II du doyenné de Beaucourt-Delle[96] dont le lieu de culte est l’église Saint-François de Sales.
L'association culturelle musulmane de Beaucourt administre la mosquée Abou Bakr[97].
La communauté liée à l'Église évangélique luthérienne de France dispose à Beaucourt d'un lieu de culte au sein du consistoire d'Audincourt[98].
En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 933 €, ce qui plaçait Beaucourt au 18 497e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[99].
En 2008, l'emploi total (salarié et non salarié) au lieu de travail est de 1 444 dont la majorité sont des ouvriers. Sur l'ensemble des employés, 94,5 % sont salariés et seulement 5,5 % ne le sont pas. Le taux d'activité des 15 à 64 ans est de 71,6 % et le taux de chômage des 15 à 64 ans est de 14,4 %. Les secteurs d'activité majoritaire sont l'administration publique, l'enseignement, la santé, et l'action sociale avec 36,7 % suivis de près par l'industrie avec 35,3 %[15].
Actuellement[Quand ?], la principale usine de Beaucourt est la C.E.B (Constructions Électriques de Beaucourt) qui fabrique des moteurs électriques. En outre, un nombre important d'artisans et de petits industriels sont installés dans la commune. La zone artisanale Les Popins est partagée avec la commune de Dampierre-les-Bois. Le marché hebdomadaire se déroule passage Mendès-France tous les jeudis matin[100].
L'usine des Fonteneilles, ou Nouvelle fabrique, est édifiée en 1806-1807 à l'ouest de la Pendulerie. L'établissement, dont la force motrice est assurée par un manège à chevaux, accueille de nouveaux ateliers de fabrication d'ébauches de montres, mais aussi des ateliers de quincaillerie (production de vis à bois). Détruite par un incendie le (à l'exception du bâtiment à étages longeant la route de Dasle), l'usine est reconstruite peu après par la société d'ingénierie lilloise E. et P. Sée, spécialisée dans la construction de bâtiments industriels incombustibles. Elle est composée de trois corps de bâtiment en brique, disposés en U, les ateliers se répartissant sur un étage de soubassement et deux étages carrés. Tous les poteaux de fonte du rez-de-chaussée portent l'inscription moulée « E. & P. See - Lille ». Des ateliers en rez-de-chaussée viennent occuper la cour de l'usine en 1890 ou 1898. Au début du siècle, la production s'étend de la petite et grosse horlogerie aux moteurs à pétrole, à gaz et électriques puis, à partir de 1910, aux machines à écrire. Ayant exploité à ses débuts la licence Remington, Japy choisit, après la Seconde Guerre mondiale, la licence suisse Hermès-Paillard[101].
L'éclatement des Établissements Japy Frères (créés en 1928) donne naissance en 1954-1955 à quatre sociétés indépendantes, dont la société de Mécanographie Japy, qui reprend les activités de l'ancien département Machines à écrire. Toute la fabrication de ces machines, dont l'usinage des pièces s'effectuait à Beaucourt et le montage à Arcueil, est regroupée dans l'usine des Fonteneilles. Cette dernière connaît d'importants travaux de rénovation, la construction de vastes ateliers de fabrication en 1956-1957, et la destruction de bâtiments anciens. En 1961, la production atteint 40 000 machines à écrire standard de bureau et 35 000 machines portatives, ainsi que des duplicateurs à alcool. Leur fabrication prend fin en 1971, l'entreprise étant rachetée par la société Hermès-Paillard. Les bâtiments sont ensuite occupés par la société Unelec (filiale d'Alsthom, descendant de la société d'Électromécanique Japy) où s'effectuent l'usinage, le bobinage et le montage des petits moteurs, et devient également centre de gestion du département Moteurs Industriels[101]. En 2008, la société de Constructions Électriques de Beaucourt (CEB), successeur d'Unelec, est propriétaire de l'usine. La quasi-totalité des bâtiments est sans affectation, à l'exception de quelques espaces de stockage qu'elle utilise, et d'une petite entreprise de découpage et d'emboutissage métallurgique. L'usine accueille l'exposition annuelle Japy Factory organisée par la municipalité de la ville[102]. On compte 1 200 employés en 1969, et 630 en 1977.
Spécialisée dans la production de matériel électrique, l'usine des Prés est construite en 1920-1921 par les architectes Walter et Bernard, et l'entrepreneur belfortain Tournesac. Couvrant 12 000 m2, elle comprend, outre les espaces de production, un réfectoire, une salle de repos, une infirmerie et des douches. Conçue pour la fabrication en série des moteurs électriques de moyenne puissance et des rhéostats, alternateurs, convertisseurs de fréquence, groupes Ward Leonard, l'usine comprend un atelier d'usinage des carcasses et des pièces composant les moteurs (abritant tours verticaux, raboteuses, aléseuses, machines à rectifier, mortaiseuses, fraiseuses), un atelier de tôlerie, d'outillage et un atelier électro-technique (imprégnation, bobinage, montage et essais). L'usine est fortement modifiée après la Seconde Guerre mondiale. L'éclatement des Établissements Japy Frères (créés en 1928) donne naissance à quatre sociétés indépendantes, dont la société d'Électromécanique Japy en 1955, qui poursuit la fabrication des moteurs électriques, alternateurs, convertisseurs, mais aussi des machines tournantes électriques, pompes semi-rotatives pour eau et hydrocarbures.
Cette société s'associe à Alsthom en 1959 pour créer la Société beaucourtoise de moteurs (Sobemo), contrôlée par Alsthom et sa filiale Compagnie générale d'électricité (CGE). L'usine cesse en 1964 la fabrication des pompes, cédée à la société Matériel Industriel et Ménager Japy. En 1965, Sobemo est rebaptisée Unelec. En 1977, le département Moteurs Industriels d'Unelec comprend trois autres sites, dont la Fonderie et l'usine des Fonteneilles à Beaucourt, ainsi que l'usine de la Gare, située sur la commune voisine de Dasle. L'usine des Prés regroupe l'usinage, le bobinage et le montage des gros moteurs et moteurs à courant continu, ainsi que les ateliers communs d'aluminium et de tôlerie. Absorbée par Alsthom-Atlantique en 1980, puis rebaptisée CEB (Constructions Électriques de Beaucourt) en 1982, la société est devenue société anonyme en 1984, filiale du groupe Leroy-Somer (depuis 1990 propriété du groupe américain Emerson). Un bâtiment à usage de bureaux a été bâti vers 1990 au devant des ateliers de fabrication. On compte 746 employés en 1967, 420 en 1977 et 300 en 2000.
La présence de la famille Japy, et notamment de Frédéric Japy a eu un effet positif sur le développement économique de la ville. L'évolution démographique de la population a multiplié le nombre d'habitants par 22 en seulement 70 ans.
Le paysage urbain est marqué par des bâtiments de caractère : douze demeures patronales ont été construites autour du parc des Cèdres pour les enfants de Frédéric Japy. Malheureusement, beaucoup ont disparu ou sont abîmées comme le château Fernand Japy qui a été partiellement détruit lors d’un incendie. Aujourd’hui, ils appartiennent à la commune et peuvent se révéler comme un site à projet.
Toujours dans leur démarche paternaliste, la famille Japy a développé des cités ouvrières, six, sous forme de cité jardin pour améliorer le cadre de vie de ses employés (il y en avait 5 000 en 1860). Ces cités ouvrières étaient reliées au site des Fonteneilles par des cheminements piétons toujours visibles aujourd’hui.
L'expression châteaux Japy regroupe sous une même appellation un ensemble de châteaux construits pour les membres de la famille Japy, à une époque celle-ci dominait le paysage beaucourtois.
Les édifices qui nous sont parvenus sont le château Albert Japy, le château Bornèque-Warnery, le château Édouard Japy, le château Fernand Japy, le château Gaston Japy, le château Henri Japy, le château Pierre Japy et le château Robert Japy.
La cité Ducrot a été édifiée entre 1924 et 1930. Elle s'étend le long des rues d'Artois, de Picardie, de Flandre et de Normandie et compte trente-deux maisons abritant deux logements.
La cité Adolphe-Japy a été édifiée vers 1930. Elle s'étend le long des rues des Guillocheurs, des Fondeurs, des Ciseleurs et du Docteur Julg. Elle compte quinze maisons abritant chacune deux logements.
La cité Bellevue a été édifiée tout à la fin du XIXe siècle, vraisemblablement vers 1894. Elle s'étend sur la rue Bellevue et la rue des Lambraies, et comprend 18 maisons à plusieurs logements.
La cité Châtelot est la troisième cité Japy, elle a été édifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle, vraisemblablement vers 1870. Elle s'étend sur les rues de la Pendule, de la Montre et du Réveil-Matin et comprend quarante-quatre maisons. Celles-ci reprennent les dispositions de la maison ouvrière type de 1867, avec quelques variantes (placement de l'entrée).
La cité du Temple est la deuxième cité Japy, elle a été édifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle, vraisemblablement vers 1866 d'après un plan parcellaire portant cette date. Elle s'étend sur les rues du Temple et Bel-Air et comprend vingt-et-une maisons individuelles.
La cité Pierre Japy est première cité ouvrière Japy, elle a été édifiée au début de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle comprend un immeuble à logements donnant sur la rue des Bouleaux et vingt-deux maisons individuelles donnant sur la rue des Mélèzes, la rue des Chênes et la rue des Bouleaux. Ces logements individuels préfigurent le modèle-type mis au point par l'entreprise Japy en 1867.
Ce coq en fer de plus de deux tonnes a été construit par deux artistes, Denis Lucaselli et Patrick Choffat, qui ont minutieusement cherché sur le site de l'usine des Fonteneilles des morceaux métalliques pour les transformer en une œuvre originale et symbolique : le coq était l'emblème utilisé par la marque Japy. Il fait 3,80 mètres de haut, plus 2 mètres avec son socle. Il porte une clé sur le dessus représentant l'industrie ainsi qu'un escargot sur cette même clé car, au début du projet, c'était un escargot qui était prévu et non pas un coq. Inauguré en 2010[105] et restauré en 2018 [106].
De nombreux parcours balisés sillonnent la commune et son territoire et permettent de découvrir les splendeurs des habitations familiales, le magnifique parc des Cèdres, site remarquable de douceur et de verdure où vous pourrez admirer diverses essences rares comme des séquoias géants, des hêtres pourpres…
Inauguré en 1986, le musée Japy[107] est installé dans le bâtiment de l'ancienne Pendulerie. Il retrace l'histoire de l'industrie Japy et beaucourtoise de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, de ce fait, il est l'un des symboles culturels et historiques de la ville de Beaucourt.
En 1973, avant même l’interruption des activités Japy à Beaucourt, la commune se voit confier le mécanisme d’une horloge qui appelait les ouvriers au travail. Plusieurs conseillers municipaux comprennent alors l’intérêt de préserver le patrimoine industriel local. Cette prise de conscience se confirme lors de la fermeture définitive des entreprises Japy et le licenciement de leurs derniers ouvriers en 1979. La même année, une exposition sur la production des usines Japy est réalisée pendant quinze jours à la mairie de Beaucourt[108].
Fort du succès de cette exposition, élus beaucourtois et anciens ouvriers Japy engagent une réflexion de fond en vue de créer un musée de l’industrie locale en 1982, en reconvertissant un local de 330 m2 au rez-de-chaussée de l'ancien bâtiment Japy appelé communément « La Pendulerie »[109] (située dans le quartier dit de l’Ancienne Poste) et qui est mené par l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Industriel Beaucourtois (A.S.P.I.B.)[110]. Elle est composée d’anciens cadres et ouvriers ayant travaillé dans les usines Japy qui se fixent pour but de collecter des objets et documents liés aux industries Japy en vue de créer un musée[111].
Le musée Japy est inauguré en 1986[112] et s'inscrit dans une chaîne de musées industriels franc-comtois, avec le parrainage du musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds (Suisse) qui remet des pièces d’horlogerie.
En 1998, le musée est intégré au réseau des musées des techniques et cultures comtoises, et obtient en 2003 le label de Musée de France.
En 2012, la salle d'exposition est rénovée entièrement[113], puis fête son trentième anniversaire en 2016[114] et accueille des expositions temporaires, telles que celle consacrée aux jouet en bois de Moirans-en-Montagne, à l'été 2017[115].
Le musée devrait être déplacé dans les locaux des anciennes usines Fonteneilles dans les prochaines années à venir[réf. nécessaire].
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : Écartelé, au premier coupé d'or à trois demi-ramures de cerf de sable et de gueules à deux bars adossés d'or, au deuxième coupé de sable et d'or, au troisième d'argent à la croix d'azur cantonnée de quatre échiquetés de trois tires d'azur et d'argent, au quatrième de sinople à la roue d'or[118]. Description : Le premier écartelé reprend les armoiries de l'ancienne principauté de Montbéliard à laquelle appartenait la commune. Le deuxième écartelé montre les armoiries de la seigneurie de Blamont; le troisième les armoiries de la seigneurie de Delle et le quatrième une roue dentée symbole de l'industrie horlogère établie à Beaucourt par Frédéric Japy à la fin du XVIIIe siècle[119].
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En 1988, la mairie fait appel aux Beaucourtois par un sondage visant à choisir un logo pour la ville de Beaucourt. Par courrier, les habitants peuvent choisir parmi une des trois propositions sélectionnées[120]. Quelques mois plus tard, le premier logo de la ville est rendu public, il est composé d'un « B » (celui de Beaucourt) de couleur vert rayé en diagonale par des traits verts.
Dix ans plus tard, en 1998, jugeant l'ancien logo « un peu limité », la ville décide d'élaboré un nouveau logo avec une société spécialisée. Il est composé de deux collines (représentant l'Église et le Temple), d'un « B » multicolore ainsi que d'une pendule représentant l'aspect historique avec l'horlogerie Japy[121].
À partir de 2001, un nouveau logo fait son apparition, cette nouvelle identité visuelle de la ville de Beaucourt est en réalité une évolution de l’ancien logo et sa symbolique se résume ainsi : « Prenant ses racines dans l’histoire (blason), la ville de Beaucourt exprime sa volonté d’agir et son dynamisme (B majuscule penché) dans un cadre naturel exceptionnel (2 collines vertes) ». Le logo est composé du « B » de Beaucourt en majuscule, penché et ombré avec traitement filtre numérique ; du blason de la ville de Beaucourt où l’on retrouve les symboles du passé de la ville et d'un graphisme pour symboliser le relief et la nature autour de la ville[122].