Aunay-sous-Auneau est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Pour l’article homonyme, voir Aunay.
Aunay-sous-Auneau | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Chartres |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes Euréliennes d'Île-de-France |
Maire Mandat |
Robert Darien 2020-2026 |
Code postal | 28700 |
Code commune | 28013 |
Démographie | |
Population municipale |
1 549 hab. (2019 ![]() |
Densité | 80 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 26′ 31″ nord, 1° 48′ 32″ est |
Altitude | Min. 127 m Max. 161 m |
Superficie | 19,41 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auneau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.aunay-sous-auneau.fr |
modifier ![]() |
Auneau | Orsonville (Yvelines) | Paray-Douaville (Yvelines) |
Roinville | ![]() |
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Saint-Léger-des-Aubées | La Chapelle-d'Aunainville | Sainville |
La commune abrite la source de l'Aunay, affluent en rive droite de la Voise, sous-affluent du fleuve la Seine par l'Eure.
La commune est desservie par la ligne 11 de la société de transport Transdev Rambouillet.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sainville », sur la commune de Sainville, mise en service en 1953[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 655,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 23 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 11 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Aunay-sous-Auneau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,5 %), forêts (14,7 %), zones urbanisées (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Aunay-sous-Auneau est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Aunay. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1993 et 1999[22],[20].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[23]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 40,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 609 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 294 sont en en aléa moyen ou fort, soit 48 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Le nom de la localité est attesté sous les formes latine Alnetum et Aunetum en 1118[28] et en 1141[29], Alnetum en 1389[28], Alnetum sub Alneolo en 1432[30], Saint Éloy d’Aunay sous Auneau en 1736[31].
Aunay : aunaie, « lieu où poussent des aunes ».
L'aune est un arbre des lieux humides.
Le terme « aulne » est assez récent : l'arbre s'appelait auparavant verne ou
vergne.
Auneau est l'ancienne commune, voisine, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Auneau-Bleury-Saint-Symphorien.
Aulnay-sous-Bois, village de garnison. L’histoire militaire d'Aunay-sous-Auneau commence avec la guerre de 1914-1918.
Dès 1914, le ministère de la Guerre, dont le portefeuille était tenu par Messimy, éprouva le besoin de disposer, non loin de Paris, mais à côté d'une gare, d'un vaste terrain pour servir d'entrepôt de matériel et de centre d'entraînement militaire. Une surface de 33 hectares, longeant la ligne de chemin de fer, face à la gare d'Auneau-Embranchement, du passage à niveau de Roinville jusqu'à la route d'Auneau appartenant presque en totalité au même propriétaire (une famille de Sens) fut retenue et acquise par expropriation en temps de guerre. En 1915-1916, le premier bâtiment apparu : c'était « le Chalet », agréable construction toute en bois, avec galerie extérieure, dans le style montagnard. Bâtiment démantelé dans les années 1980. Ce pavillon se situait à l'entrée gauche de ce que nous conviendrons d'appeler « le Camp », route de la gare et, était destiné à servir de poste de commandement ou de logement d'officier.
Des baraquements sont ensuite installés côté route d'Auneau, première implantation purement militaire, qui abritèrent d'abord des prisonniers allemands puis des tirailleurs annamites et également, un peu plus tard, des travailleurs civils indochinois.
Du côté gare, un embranchement particulier fut créé ainsi qu'un réseau de voies ferrées sillonnant les 30 hectares du camp. En bordure de ces lignes, des hangars sont montés pour abriter le matériel, à l'époque presque exclusivement de terrassement du Génie.
Quelques civils sont embauchés pour l'entretien et le stockage auxquels les prisonniers participent ainsi que la troupe. L'implantation de ce que l'on nomme aujourd'hui « le casernement de passage » mais qui fut longtemps appelé « 71a Compagnie » occupe une surface de 1,6 hectare et est améliorée au fil du temps pour devenir une caserne moderne avec mess des officiers et sous-officiers, foyer du soldat et cantine avec cuisines. Des pavillons sont érigés en bordure de route, pour le logement des cadres. 120 à 150 hommes de troupe y tiennent garnison, avec un capitaine, un médecin aspirant du contingent, des officiers et sous officiers. En 1940, la Wehrmacht occupe le site. La Kommandantur s'installe au Chalet. Les Allemands améliorent encore les installations et occupent de nombreux civils. En 1944, l'armée américaine investit la place abandonnée par la déroute allemande.
Le poste de commandement est également installé au Chalet. Les G.I. commencent par se débarrasser de tout le matériel allemand d'intendance, en le jetant dans des cratères provoqués par des bombes égarées dans les champs, au cours des bombardements de la gare. Des habitants d'Aunay-sous-Auneau purent ainsi se procurer des bancs, des tables/des lits, avant que le feu ne les détruise. Au départ des Américains, qui suivaient la progression de leurs troupes, les F.F.I. (Forces françaises de l'intérieur), intégrés dans l'armée régulière, prennent leurs quartiers dans le casernement. Leur motivation était la garde de l'ensemble et aussi l'entretien de la compagnie qui avait subi pas mal de dégâts de ces occupations successives.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | ? | Michel Couvenant | ||
mars 2001 | juillet 2020 | Jacques Weibel | SE | Employé |
juillet 2020 | En cours | Robert Darien | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2019, la commune comptait 1 549 habitants[Note 8], en augmentation de 9,32 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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915 | 922 | 974 | 1 028 | 1 021 | 1 006 | 1 017 | 1 022 | 1 076 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 060 | 1 046 | 1 055 | 1 103 | 1 135 | 1 163 | 1 169 | 1 143 | 1 095 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 033 | 1 059 | 1 007 | 1 017 | 1 019 | 979 | 938 | 961 | 1 024 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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837 | 755 | 881 | 1 109 | 1 239 | 1 328 | 1 387 | 1 395 | 1 409 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 483 | 1 549 | - | - | - | - | - | - | - |
La ville accueille le championnat d’Europe de tirs aux armes de jet préhistoriques (arc, propulseur, etc.)[36].
Classé MH (1909)[37].
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